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La violence, une autre dure réalité en Colombie

Bogota, 26 avril (Prensa Latina) La violence ne cesse pas en Colombie, y compris en ces temps de Covid-19 où se succèdent des assassinats de leaders sociaux et d’anciens guérilleros en cours de réintégration dans la vie civile.

 Alors que tous les regards devraient être tournés vers la lutte contre la pandémie, différentes communautés et militants continuent de souffrir de l’action de groupes armés.

Ces dernières heures, le leader environnemental Alejandro Llinás, considéré comme l’une des références du mouvement Colombie Humaine dans la Sierra Nevada de Santa Marta, a été assassiné.

Des hommes armés ont pénétré sur son domaine et ont mis fin à ses jours de manière sanglante, ont rapporté les médias locaux.

La Commission colombienne de juristes a demandé cette semaine la protection des leaders sociaux, victimes fréquentes de violences dans ce pays. C’est ce qu’elle a déclaré en dénonçant l’assassinat du leader paysan Mario Chilhueso, dans le département du Cauca (ouest).

Dans ce contexte, le porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Rupert Colville, s’est déclaré la veille préoccupé par les violences commises contre des défenseurs des droits de l’Homme et d’anciens guérilleros dans le Cauca.

Nous sommes profondément préoccupés par la situation dans le département du Cauca, où, selon les informations reçues, au moins 13 défenseurs des droits de l’Homme ont été assassinés depuis le début de l’année, dont trois ces derniers jours, a-t-il signalé.

Un nombre croissant d’acteurs armés et de groupes criminels luttent pour le contrôle d’économies illégales et seraient à l’origine de la plupart de ces attaques qui ont augmenté ces derniers mois, a-t-il souligné.

La pandémie de Covid-19 et les restrictions imposées par le gouvernement et les communautés pour empêcher la propagation du virus SARS-Cov-2 semblent avoir aggravé cette situation préexistante de violence et d’instabilité, a précisé Colville.

Il a également déclaré que des groupes armés et des groupes criminels semblent profiter de l’isolement des personnes pour étendre leur présence et leur contrôle sur le territoire.

En plus de ce qui semble être des assassinats ciblés de défenseurs et de leaders sociaux, notre bureau a reçu quotidiennement des informations sur les menaces contre la population locale, y compris les communautés paysannes, indigènes et les descendants d’Africains qui assurent le confinement et mettent en œuvre des stratégies préventives pour le faire respecter, a-t-il ajouté.

Nous sommes également préoccupés par les attaques contre des ex-combattants des anciennes FARC-EP (ex-guérilla). Selon les informations de la Mission de vérification de l’ONU en Colombie, 36 d’entre eux ont été tués dans le Cauca depuis la signature de l’Accord de Paix en 2016, a déclaré Colville.

Il a ce sens demandé ‘à tous ceux impliqués dans cette violence de cesser les confrontations. En accord avec le secrétaire général de l’ONU (António Guterres) nous appelons à un cessez-le-feu au niveau mondial pour que les mesures pour prévenir la propagation du Covid-19 puissent être implémentées de manière appropriée, a-t-il manifesté.

Toute attaque contre les défenseurs des droits de l’Homme sape l’espace démocratique, y compris le droit à la participation. Une réponse globale des autorités civiles et de sécurité est particulièrement importante dans les zones rurales, a-t-il souligné.

peo/jcm/mfb

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