Par Pedro Garcia Hernandez
Damas, 25 mai (Prensa Latina) La visite, il y a moins de 72 heures, de William Roback, envoyé américain dans l’est et le nord de la Syrie, confirme le soutien de Washington aux options de diviser et de détruire cette nation du Levant en alliance avec des forces extrémistes prétendument modérées.
Roback a rencontré des dirigeants des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le village de Kobane, nom kurde du village syrien d’Ayn Al Arab, dans le nord de la province d’Alep, tout près de la frontière avec la Turquie.
Selon les informations diffusées dans la presse et les médias sociaux, l’envoyé de Washington a confirmé qu’il y aurait un travail conjoint et une coordination dans le cadre des programmes de soutien des États-Unis.
Les reportages à ce sujet ont noté que les représentants des FDS ont déclaré qu’ils attendaient une solution en Syrie pour construire un système politique pluraliste, décentralisé et démocratique qui préserve la particularité du Nord et de l’Est et affirme légitimement les droits du peuple kurde.
Dans le même temps, Roback a confirmé que le blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre le gouvernement syrien serait renforcé à la lumière du soi-disant projet ou loi César, signé en 2019 par le président Donald Trump mais excluant les zones contrôlées conjointement avec les FDS, en particulier les zones pétrolières de Raqqa et Deir Ezzor.
Ces critères, soutenus par un afflux continu de matériel militaire et logistique des États-Unis en provenance des régions frontalières poreuses du nord-est de l’Irak, confirment les prétentions de Washington et de ses alliés, y compris le Royaume-Uni, la France et les autres membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Il est certain que l’entrée de Roback en territoire syrien à partir de zones de sécurité turques incluait en outre des ‘itinéraires peu révélés’ vers d’autres zones où, en violation du droit international, les États-Unis ont plus d’une dizaine de bases militaires et deux autres en construction.
Depuis la capitale étasunienne, presque simultanément, le secrétaire d’État Mike Pompeo a confirmé ces options et, dans un ton menaçant, a répété qu’il s’agit d’un message clair à tous ceux qui soutiennent le gouvernement de Bashar Al Assad.
Le plan nord-américain est inclus dans les 738 milliards de dollars des fonds de défense du Pentagone et est basé sur des documents graphiques et de fausses évaluations de la situation réelle en Syrie, selon Philip Giraldi, ancien agent de renseignement de la Central Intelligence Agency (CIA).
En conséquence de cette mise en œuvre non conforme aux résolutions pertinentes des Nations Unies, Washignton, la Coalition internationale qu’elle dirige aux côtés des partenaires de l’OTAN, les caravanes d’approvisionnement des FDS arrivent sans intermittence au nord et à l’est de la Syrie, non seulement avec du matériel logistique et militaire, mais aussi des fournitures médicales, alors que dans le même temps le gouvernement légitime de la Syrie se voit refuser l’achat de médicaments et de matériel pour lutter contre la pandémie de Covid 19.
D’autre part, ces actions sabotent toute solution pacifique à la crise, soutiennent le renforcement des groupes terroristes dans la province d´Idlib et réaffirment que les États-Unis laissent l’État Islamique, Daech, en arabe, poursuivre ses actions l’armée syrienne, après avoir contribué à réorganiser ses membres, changer de noms à ses diverses ‘associations’ et alors même quand ils ont liquidé le chef Abu Bakr Al Baghdadi en 2019, précisément dans des zones de la province.
Rien n’a changé sur le terrain, les États-Unis intensifient, jusqu´aux limites extrêmement dangereuses pour l’ensemble du Moyen-Orient, leur politique de division et de domination, notamment par l’action continue du régime sioniste d’Israël, parmi leurs principaux alliés.
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