Buenos Aires, 18 juin (Prensa Latina) En Argentine, des collectifs des droits de l’Homme, des référents sociaux et des personnalités se sont réunis hier pour lancer un appel demandant un sauf-conduit pour les sept anciens fonctionnaires boliviens qui ont obtenu l’asile à l’ambassade du Mexique de La Paz.
Depuis le coup d’État contre l’ancien président Evo Morales, le 10 novembre dernier, plusieurs anciens ministres se sont réfugiés au siège diplomatique mexicain à La Paz pour protéger leur vie au milieu même des opérations de siège.
L’ancien ministre de la Présidence, Juan Ramón Quintana, l’ancien ministre de la Défense, Javier Zavaleta, l’ancien ministre du Gouvernement, Hugo Moldiz, l’ancien ministre de la Justice, Héctor Arce, l’ancienne ministre des Cultures, Wilma Alanoca, l’ancien gouverneur du département d’Oruro, Victor Hugo Vasquez, et l’ancien directeur de l’Agence des technologies de l’information, Nicolas Laguna, cohabitent au sein du siège diplomatique.
Lors d’une conférence de presse virtuelle depuis la plate-forme Zoom, la Campagne internationale pour la liberté et les sauf-conduits pour les sept demandeurs d’asile a été lancée par un panel auquel ont notamment participé le juge Eugenio Raúl Zaffaroni, l’intellectuel et politologue Atilio Borón, la philologue Isabel Rauber et l’avocate Lyllan Luque, entre autres personnalités.
Des questions telles que les contextes juridiques, politiques et humanitaires et les violations commises à l’encontre de ces sept anciens fonctionnaires, sans que leur soit accordé le sauf-conduit, ont été abordées par les initiateurs de cette campagne à laquelle participe également Patricia Moldiz, la fille de l’ancien ministre bolivien Hugo Moldiz.
C’est une indignation que nos familles soient déjà depuis sept mois au sein de l’ambassade mexicaine, traversant des moments très durs, constamment assiégés par des mécanismes d’intimidation, a déclaré Patricia après avoir plaidé en faveur du respect des lois internationales.
La fille d’Hugo Moldiz a appelé tous les frères latino-américains et du monde entier à se joindre à la campagne pour la remise de sauf-conduits aux sept anciens fonctionnaires boliviens.
Sur la question de savoir si les États nationaux peuvent faire quelque chose face à la tentative d’incursion au sein de l’ambassade du Mexique, le juriste Eugenio Raúl Zaffaroni a souligné qu’il s’agirait d’une violation flagrante du droit international et du système universel des droits de l’Homme qui pourrait être jugé par le Tribunal pénal international.
De son côté, le politologue Atilio Borón a mis l’accent sur le rôle de l’Organisation des États Américains (OEA) et a souligné comment son secrétaire général, Luis Almagro, a eu un comportement délinquant vis-à-vis du coup d’État en Bolivie.
Borón a signifié que le coup d´État contre Evo Morales était une vengeance contre le défi des peuples originaires, contre le meilleur gouvernement qu’ait connu la Bolivie, avec les meilleurs indicateurs sociaux et économiques de son histoire.
Participent à cette campagne le Comité de solidarité avec les peuples latino-américains, la Table de travail pour les droits de l’homme de Cordoue et la Faculté de philosophie et de lettres de l’Université nationale de cette province. Ainsi que le Conseil Pro Bolivia France, l’Association des Citoyens Argentins en France, le Collectif Wiphala, la Casa Nuestra América et Bolivia Solidarity Campaign du Royaume-Uni.
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