Ankara, 26 juin (Prensa Latina) Les tensions entre la Turquie et l’Union Européenne (UE) se sont exacerbées hier à la suite de déclarations du gouvernement d’Ankara appelant le bloc régional à respecter ses engagements migratoires.
Par un communiqué, le porte-parole du ministère turc des Affaires Étrangères, Hami Aksoy, a exhorté l’UE et la Grèce à revenir sur leurs critiques et a alerté Athènes sur les effets négatifs de la création d’alliances hostiles contre son pays.
Les propos d’Aksov font suite à des déclarations antérieures de son homologue grec, Nikos Dendias, qui a déclaré lors d’une réunion avec le haut représentant de l’UE pour la Politique Étrangère, Josep Borrell, que la Turquie compromettait la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidentale.
Le porte-parole de la nation eurasiatique a exhorté Athènes à respecter les droits légitimes de son pays et à régler les différends par des pourparlers.
La veille, Borrell a déclaré que les frontières de la Grèce sont aussi celles du bloc régional.
Le chef de la diplomatie européenne a également souligné la nécessité pour Athènes et Ankara de maintenir des relations de bon voisinage pour protéger leurs intérêts et renforcer la stabilité régionale, selon l’agence de presse russe Suptnik.
Dendias a accusé la Turquie d’utiliser les migrants pour faire chanter l’UE et a condamné le président Recep Tayid Erdogan pour ce qu’il a qualifié de violation de la souveraineté dans des pays comme la Libye, la Syrie, l’Irak et la République de Chypre.
Borrell et le chancelier grec ont visité ensemble la veille un poste militaire dans la zone limitrophe et les paroles de ce dernier ont répondu à l’annonce faite il y a quelques semaines par Ankara de son intention d’encourager un nouvel exode de migrants vers le vieux continent à travers de ce point de passage frontalier.
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