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Le Liban et les États-Unis tournent la page de l’incident avec l´ambassadrice nord-américaine

Beyrouth, 30 juin (Prensa Latina) Le Liban et les États-Unis ont tourné la page d’un différend diplomatique hier à la suite de déclarations d´ingérence de l’ambassadrice nord-américaine à Beyrouth, Dorothy Shea.

La chef de la mission étasunienne a été convoquée par le chancelier libanais Nassif Hitti pour faire la lumière sur l’incident qui a donné lieu à une décision de justice contre la diplomate, lui interdisant de faire des déclarations aux médias.

« Nous avons tourné la page sur cette malencontreuse distraction et nous sommes concentrés sur la crise de ce pays du Levant », a indiqué la diplomate au sujet de la rencontre avec Hitti.

Le chancelier libanais a pour sa part souligné l’importance de la liberté d’expression, alors qu´il était espéré qu’il rappellerait à l’ambassadrice que la Convention de Vienne interdit aux diplomates de s’immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays.

Le conflit a commencé par une interview donnée par Shea à la télévision saoudienne Al-Hadath, dans laquelle elle a critiqué le Hezbollah et accusé son chef, Hassan Nasrallah, de menacer la stabilité du Liban.

Par la suite, Mohammad Mazeh, juge du tribunal des urgences de la ville de Tyr, dans le sud du pays, a condamné Shea à une interdiction d’un an de silence et à ce qu’aucun organe d’information ne publie ses opinions.

La décision de Mazeh a creusé les clivages politiques entre les pro et anti nord-américains, ainsi que ceux qui défendent la liberté d’expression.

Elle a également exacerbé les tensions entre les États-Unis et le Hezbollah, que Washington qualifie d’organisation terroriste bien qu’il fasse partie du Gouvernement et du Parlement libanais.

En rendant son jugement, le juge a expliqué qu’il agissait en réponse à des plaintes locales concernant l’ingérence dans les affaires intérieures de la représentante des États-Unis.

De nombreux Libanais ont estimé que les propos de Shea visaient à susciter des préjugés sectaires et à alimenter le feu des tensions, a déclaré le juge.

Les propos de l’ambassadrice des États-Unis constituent une atteinte flagrante à la souveraineté et à la dignité nationales et un crime contre ceux qui sont tombés pour défendre le pays dans les guerres et les agressions israéliennes, soutenues par Washington, a déclaré le député du Hezbollah, Hasan Fadlallah, dans un communiqué adressé à Prensa Latina.

Fadlallah a ensuite réitéré son respect pour les libertés publiques, en ajoutant : « bien que la plus grande menace pour celles-ci soit les guerres des États-Unis dans la région et son soutien absolu à l’entité sioniste ».

peo/npg/arc

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