La Havane, 13 juillet (Prensa Latina) Des scientifiques cubains ont affirmé que, bien que le pays transite par les phases un et deux de l´étape de récupération post-Covid-19, le nouveau coronavirus SARS-Cov-2 est latent, actif et avec une capacité de se reproduire et de se propager.
Maria Guadalupe Guzmán, directrice de la recherche à l’Institut de médecine tropicale (IPK), a expliqué vendredi dernier la complexité et la prévalence de ce virus, que la personne infectée présente ou ne présente pas de symptômes ou ait une évolution clinique favorable au cours de la maladie.
Dans son intervention, elle a alerté la population que ce comportement a été vérifié dans plusieurs études et recherches scientifiques pour démontrer que chez les patients supposés guéris, 15 et y compris 30 jours plus tard, le test PCR peut encore être positif, c’est-à-dire détecter la présence du virus.
D’où l’importance de maintenir la perception de risque, de ne pas enfreindre les mesures de biosécurité, d’utiliser un masque, de respecter l’isolement social, car on ne sait pas qui pourrait être infecté, ce qui impose une responsabilité personnelle et sociale pour surmonter cette situation.
Des chercheurs cubains ont également constaté les dommages organiques observés dans des échantillons de tissus d’anatomie pathologique affectés par le SARS-Cov-2, principalement dans le rein, et une forte présence dans les poumons et le foie.
Le coronavirus responsable du Covid-19 se reproduit et se propage, provoquant des dommages multi-organiques et micro-vasculaires qui affectent tous ces tissus.
Le docteur Gerardo Guillén, directeur de la recherche biomédicale au Centre de génie génétique et de biotechnologie (CIGB, pour ses cigles en espagnol), a souligné que les analyses réalisées mettent en évidence la capacité de multiplication et le niveau de possibilité d´infection que présente ce virus, qui peut contenir jusqu’à 108 millions de particules virales dans une seule cellule.
Il a également commenté les résultats de l’étude Esperanza et d’autres études cliniques réalisées par le CIGB, en collaboration avec d’autres institutions, afin d’améliorer et d’actualiser le protocole cubain de traitement du Covid-19.
L’objectif était de comparer les résultats de l’application de l’Interféron alfa 2b (Heberón) avec ceux de l’association entre ce dernier et l’Interféron ganma (Heberferón), le premier étant utilisé depuis le début de l’épidémie en raison de sa capacité antivirale et stimulante du système immunitaire, a-t-il noté.
Il a été démontré qu’après le début du traitement par Interféron alfa 2b, 50% des patients ont présenté un résultat négatif au virus le cinquième jour, alors qu’avec l’application du Heberferón, le même nombre de personnes n’a pris que trois jours pour donner le même indicateur, ce qui a permis de modifier le protocole de traitement.
Gillén a précisé qu’avec la progression de la maladie et les résultats de la diminution des cas positifs, l’Interféron alfa 2b a été éliminé du protocole et seul son mélange avec l’Interféron ganma a été gardé.
Il a également souligné que dans la lutte contre le Covid-19, l’île traite les patients asymptomatiques, ce qui est important parce que ceux qui ne présentent pas de symptômes ont une grande capacité à reproduire le virus, ce qui influe sur les mesures prises en temps opportun pour contrôler la propagation du coronavirus.
Si les personnes qui contractent le virus, et sont initialement asymptomatiques, sont traitées avec ces médicaments avant de développer les signes de la maladie, elles ont beaucoup moins de chances de dériver vers des états graves et critiques, et donc cela influe sur la diminution de la morbidité, a assuré le spécialiste.
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