La Havane, 13 juillet (Prensa Latina) Le commandant Pablo Beltrán, l’un des 10 négociateurs de la guérilla de l’Armée de Libération Nationale (ELN) de Colombie, a déclaré que sa présence à Cuba obéit à une mission de paix.
Le représentant de la guérilla à la table de dialogue avec le gouvernement colombien, installée à La Havane, a affirmé dans une interview avec le site Cubadebate que son équipe se trouve ‘totalement détaché de toute question d’opérations militaires’.
Le groupe de négociateurs est accusé par l’administration d’Ivan Duque d’être impliqué dans l’attaque de l’École des cadets de la police générale Santander de Bogota, le 17 janvier 2019, qui a coûté la vie à 22 étudiants et au propre agresseur.
Cet acte a été utilisé par le président colombien pour rompre les pourparlers de paix avec l’ELN et réactiver les mandats d’arrêt contre les membres de la délégation, qui se trouvaient sur l’île depuis mai 2018.
Cuba, en tant que garant du processus de paix, a décidé de respecter les protocoles de rupture des pourparlers et de ne pas extrader les guérilleros, ce qui a été utilisé pour l’accuser de ne pas lutter suffisamment contre le terrorisme et l’inclure dans la liste unilatérale sur le sujet élaborée par les États-Unis.
À cet égard, Beltrán affirme que c’est le Gouvernement de Santos (précédent président de la Colombie) et l’ELN qui ont demandé à la nation caribéenne d’accueillir la table de négociation, et que l’action conséquente de celle-ci dans ce rôle a été utilisée pour l’attaquer.
Il a indiqué que, compte tenu de la structure de l’organisation de la guérilla, aucun des représentants qui se trouvent à La Havane n’est lié à l’état-major, responsable des opérations militaires, ni lui-même qui est pourtant membre du Commandement central de cette guérilla.
C’est une loi des négociations internationales de paix de protéger les délégations de négociation, et le mécanisme utilisé est de signer un protocole de retour sûr, a-t-il précisé en ajoutant qu’aucun des Etats qui servent de garants du processus ne va déshonorer ses fonctions.
Puis Beltran a signalé que chaque fois qu’il y aura des conflits, il devra y avoir des négociations, raison pour laquelle la communauté internationale appuie la position des garants comme Cuba, qui ont réitéré au gouvernement de Bogota que ‘leur position d’exiger le respect du protocole de rupture est invariable’.
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