Santiago de Chile, 20 juillet (Prensa Latina) Sept prisonniers de la prison d’Angol, dans la région de l’Araucanie, se sont joints aujourd´hui à une grève de la faim menée par le leader mapuche Celestino Córdova, qui se trouve dans un état de santé fragile.
La protestation menée par le machi (conseiller spirituel) Córdova, détenu à la prison de Temuco, dure depuis 77 jours et était déjà suivie par huit détenus de la prison d’Angol et 11 de celle de Lebu.
Dans un communiqué, les sept prisonniers politiques ont expliqué qu’ils avaient pris cette décision en raison de l’absence de réponses de l’État et du gouvernement aux demandes de leurs pairs pour parvenir à une solution politique adéquate, considérant le risque que la grève de la faim comporte pour leur santé.
Ces derniers jours, il a été rapporté que Celestino Córdova, qui purge une peine de 18 ans de prison après avoir été le seul condamné pour la mort d’un couple dans des circonstances étranges en 2014, se trouve dans un état de santé critique, comme l’ont déclaré ses proches.
Le communiqué des sept détenus mapuches ajoute qu’ils ont décidé « par la réflexion, la conversation, la réunion, de nous joindre à la grève de la faim, en soutien à la mobilisation des camarades pour leur libération immédiate et celle de tous les prisonniers politiques mapuche et non mapuche ».
Les grévistes Daniel Canio Tralcal, Facundo Jones Huala, José Cáceres Salamanca, Juan Cheuqueta Cheuquepil, Fermín Marquez Inal, Cristhofer Pino Curin et Victor Marileo Ancapi ont souligné que ‘nous ne pouvons pas rester indifférents face au scénario actuel ‘.
Ils ont expliqué que leurs condamnations et l’oppression de leur peuple avaient un caractère politique et que la solution de ces problèmes devait également être politique.
Pendant le week-end, des organisations de défense des droits de l’Homme de La Araucanía ont demandé l’intervention du rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples indigènes, Francisco Cali, compte tenu de la situation des Mapuches emprisonnés.
Dans des déclarations à Radio BioBío, Hernando Silva, codirecteur de l’Observatoire Citoyen, a expliqué que cette mesure a été prise pour répondre aux demandes des détenus dans le but d’ouvrir un dialogue direct avec les autorités gouvernementales.
Il a exhorté l’État à respecter les accords internationaux relatifs aux droits de l’Homme auxquels le Chili était partie.
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