Bogota, 4 août (Prensa latina) Le parti au pouvoir en Colombie, Centro Democrático, a attaqué hier la Cour Suprême de Justice (CSJ) face à la possible arrestation de l’ancien président et sénateur Alvaro Uribe.
Cette organisation, fondée et dirigée par Uribe, a exprimé, dans un communiqué de presse, sa ‘grave préoccupation’ concernant les récits d’une éventuelle arrestation de l’ancien mandataire (2002-2010).
Le mouvement politique au pouvoir a loué, exalté et souligné la figure d’Uribe, qui fait l’objet d’une enquête pour son lien présumé avec la manipulation de témoins.
Diego Cadena, un ancien avocat d’Uribe, fait également l’objet d’une enquête et est accusé par le ministère public d’avoir versé des pots-de-vin dans le cadre de poursuites pénales et de fraude procédurale et une assignation à résidence a été demandée en attendant le règlement de l’affaire.
Le 16 février 2018, la Chambre pénale de la CSJ a rejeté une accusation d’Uribe contre le sénateur du parti Polo Democratico Alternativo, Iván Cepeda. Uribe, aujourd´hui sénateur, accusait Cepeda de s’être rendu dans les prisons du pays pour chercher des témoins à son encontre.
La CSJ a examiné le dossier contre Cepeda et a conclu que la plainte de l’ancien mandataire n’était pas fondée.
Parallèlement, elle a conclu que c’était au contraire le propre sénateur et chef du parti Centro Democratico qui aurait manipulé des témoins pour délégitimer le travail de Cepeda.
Par la suite, le 24 juillet 2018, la CSJ a annoncé l’ouverture de l’enquête contre Uribe pour avoir prétendument exercé des pressions sur des personnes afin qu’elles modifient leurs déclarations et a décidé de maintenir l’enquête concernant Uribe.
Selon le site numérique Noticias Uno, l’ancien paramilitaire Carlos Enrique Vélez a déclaré lors d´une procédure ouverte à son encontre que l’avocat Diego Cadena l´avait payé pour changer son témoignage en faveur d’Uribe.
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