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Colombie : de mal en pis avec Duque

La Havane, 10 août (Prensa Latina) La ligne la plus conservatrice de l’uribisme -partisans politiques de l’ancien président colombien Alvaro Uribe (2002-2010)- se frottait les mains quand le jeune avocat de Bogotá Iván Duque s’est installé à la Casa de Nariño (siège de l´Exécutif) il y a deux ans.

Son discours d’investiture semblait pourtant s’orienter vers la réconciliation nationale au moment même où la paix venait d’être signée et sur le point d´être mise en place, afin de rétablir la stabilité d’une nation saignée par le conflit armé le plus long du continent.

Ce deuxième anniversaire de prise du pouvoir a aujourd´hui lieu dans le contexte de l’emprisonnement (à résidence) historique de l’ancien président Alvaro Uribe.

Uribe et d’autres de ses avocats purgent une assignation à résidence ordonnée mardi dernier par la Cour suprême dans une décision historique émettant une telle ordonnance contre un ancien mandataire.

Duque, en tant que politicien, a manqué l’occasion de s’éloigner de ceux qui vivent de la guerre et de passer à l’histoire comme le président qui a finalement apporté la paix.

Le parti au pouvoir Centre démocratique, fondé par Uribe, a commencé une lutte sans merci menée sur le plan législatif et social afin de discréditer les anciens guérilleros et d’entraver la mise en œuvre de l´Accord convenu.

Peu de progrès ont été faits dans la réforme de la justice, son agenda se concentrant à critiquer des points découlant de l’Accord de paix tels que la Juridiction spéciale pour la paix et à une tentative avortée de faire pression sur les pays garants des dialogues pour qu’ils livrent des membres de l’Armée de libération nationale (ELN), en violation flagrante des normes internationales.

Sur le plan international, Duque a soutenu le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaidó, puis a donné son feu vert pour une présence militaire étasunienne accrue sur le territoire colombien et s’est aligné avec des gouvernements conservateurs dans la région.

La Colombie est aujourd´hui l’un des pays d’Amérique Latine où le nombre de cas de contamination de Covid-19 est le plus élevé par jour, et la maigre réponse sanitaire du gouvernement est sous le feu des critiques.

Il est enfin incontournable de signaler l´augmentation des assassinats de leaders sociaux et indigènes depuis l´arrivée de Duque au pouvoir. Ces faits ont été dénoncés à de nombreuses reprises par des organisations locales et internationales, dont le CICR et l´ONU.

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