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Au Liban, la démission du gouvernement est jugée insuffisante

Par Armando Reyes Calderín

Beyrouth, 13 août (Prensa Latina) Presque à l’unisson de la démission du gouvernement au Liban, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue mardi pour exiger plus qu’une démission, commentent les médias locaux.

De cette manière, les protestations ont repris leurs demandes d’éliminer le système sectaire actuel par lequel est installé le gouvernement dans ce pays.

En vertu de la Constitution, il existe une répartition des postes clés entre chrétiens et musulmans, dans laquelle la compétence, la qualité ou l’expérience des candidats sont éludées.

Cette méthode électorale a été imposée par la France en accordant l’indépendance au Liban en novembre 1943, mais il y a eu des changements notables dans le pays.

La carta magna conçue par la métropole a pris en compte un recensement des années 30 du siècle dernier qui confirmait une majorité chrétienne.

Aujourd’hui, la composition religieuse n’est plus la même, mais les autorités concernées refusent de procéder à un autre recensement de peur que les règles du jeu ne changent.

Et puis la pression exercée par chacune des composantes religieuses sur ses représentants politiques empêche l’émergence de solutions adéquates aux problèmes de gouvernance ; chacun tire de son côté, selon chaque perception.

L’exécutif qui vient d’abdiquer était une prétendue équipe de technocrates loin du sectarisme, qui de fait ne l’a jamais été.

Formé des partis Courant patriotique libre (chrétien maronite), Amal (musulman chiite), Hezbollah (chiite) et d´alliés, ses membres n’ont jamais pu se séparer des mandats de leurs confessions religieuses ou politiques respectives.

D’un autre côté, la démission du gouvernement du premier ministre Hassan Diab a subi plusieurs attaques et des rejets chaque fois qu’il a essayé de passer une loi, un décret ou une modification.

Il est accusé de négligence et de manque de gestion face à la pire crise économique et financière du pays depuis des décennies, aggravée par la pandémie de Covid-19 et les récentes explosions dans le port de Beyrouth.

En vérité, aucune de ces calamités n’est imputable aux 20 ministres qui, avec Diab à leur tête, ont pris leurs fonctions le 21 janvier dernier.

La détérioration de la situation libanaise résulte de 30 années de mauvaise gouvernance qui ont débuté en 1990 à la fin de la guerre civile qui avait commencé en 1975.

Depuis cette date, les maux d’aujourd’hui ont commencé à s’accumuler, y compris la corruption et le pillage des ressources par une élite dirigeante issue d’un conflit interne de quinze ans, et le pire c’est qu’elle est toujours présente.

peo/ga/arc

 
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