Paris, 20 août (Prensa Latina) Le Parti Communiste Français (PCF) a averti hier que l’ingérence étrangère au Mali et ses composantes d’austérité économique et de militarisation conduisent au chaos politique qui règne dans le pays africain.
Dans une déclaration à la suite d’un coup d’État qui suscite l’attention mondiale, l’organisation a notamment accusé la France d’ingérence et a exigé le respect du droit des Maliens à l’autodétermination.
‘C’est aux Maliens de décider seuls de leur avenir, pour être maîtres de leur destin’, a-t-il souligné.
La situation dans le pays situé dans la région agitée du Sahel ne peut être plus tendue, notamment suite à l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keita, qui a démissionné, et du premier ministre Boubou Cissé, alors que les militaires rebelles promettent une transition et des élections.
Cette action de militaires est le résultat d’une dynamique de mécontentement face à la profonde crise sécuritaire, sociale et politique, dans laquelle la lutte contre le terrorisme n’est qu’un aspect, a souligné le PCF.
Selon les communistes français, au Mali, il n’y a pas d’autre alternative que le dialogue entre les forces sociales et politiques, afin de rechercher sans ingérence étrangère une sortie de crise.
L’absence de développement provoque le désespoir et alimente des secteurs réactionnaires et rétrogrades à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ont-ils dénoncé.
De son côté, le gouvernement français a demandé, par l’intermédiaire du chancelier Jean-Yves Le Drian, la libération immédiate de Keita et a exprimé son engagement envers ‘les intérêts du peuple malien et la lutte contre le terrorisme’.
Le Drian a assuré que Paris soutient la souveraineté, le respect des institutions et la voie démocratique dans ce pays africain.
Nous avons appelé au dialogue entre les acteurs politiques et sociaux pour le rétablissement rapide du pouvoir civil, a-t-il déclaré dans un communiqué.
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