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La FIFA prolonge la sanction d´un dirigeant haïtien pour abus sexuel présumé

Port-au-Prince, 21 août (Prensa Latina) La Fédération Internationale de Football (FIFA) a prolongé hier de 90 jours la sanction imposée au principal dirigeant de la discipline en Haïti, Yves Jean Bart, accusé d’abus sexuel sur mineurs.

Selon une lettre de l’agence, envoyée à la Fédération haïtienne de football (FHF), Jean-Bart ne pourra pas mener d’activités liées au sport, tant au niveau national qu’international, durant cette période.

La FIFA a également décidé d’élargir la portée de l’enquête et a ouvert une procédure formelle à l’encontre de Nella Joseph, superviseur des footballeurs au Centre technique national de Croix des Bouquets, et de Wilner Etienne, directeur technique de la FHF.

L’affaire a été portée à l’attention des médias à la suite de la publication d’un article dans le quotidien The Guardian, qui a accusé Jean Bart, connu sous le nom de Dadou, de viols, d’intimidation et d’abus sexuels sur des jeunes filles footballeuses.

Plusieurs victimes ont été contraintes de quitter l’installation de la FIFA, tandis que d’autres ont dû se faire avorter, affirme l´article qui a donné la parole aux victimes.

Au début du mois, un autre article du quotidien britannique a publié des déclarations d’Antoine Doret, ancien directeur du centre FIFA d’Haïti, qui a affirmé que Dadou avait commis des abus sexuels pendant de nombreuses années, profitant de la pauvreté des athlètes.

Doret a également reproché à Nella Joseph de faciliter les abus et de forcer les filles à avoir des relations sexuelles.

Jean-Bart, pour sa part, a catégoriquement nié les accusations et a suggéré que ses adversaires cherchent à le faire démissionner. Le dirigeant était à la tête de la FHF depuis deux décennies, et a déjà été confronté à des allégations de corruption qui n’ont pas été prouvées.

Alors que la Direction centrale de la police judiciaire haïtienne a ouvert une enquête et a confié la responsabilité de la Brigade de protection des mineurs, plusieurs voix s’élèvent pour demander justice dans cette affaire.

La ministre de la Condition féminine, Marie Giselhaine Monpremier, a demandé une action publique contre Dadou, et a rappelé plusieurs lois ratifiées par Haïti concernant les crimes de viol.

Dans le cas où le président de la FHF serait reconnu coupable par la justice haïtienne, il devra passer le reste de sa vie en prison, a assuré la titulaire dans un communiqué.

Les organisations féministes Solidarité des femmes haïtiennes et Kay Fanm ont demandé au Ministère de la Justice d’ouvrir une enquête nationale indépendante, avec l’appui de la société civile, pour faire la lumière sur les événements.

peo/jcm/Ane

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