mercredi 5 février 2025 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

L´unification monétaire, impératif pour réorganiser l’économie cubaine

La Havane, 21 août (Prensa Latina) L’unification monétaire et de change est aujourd’hui considérée comme une condition nécessaire, mais non suffisante, pour réorganiser et actualiser l’économie cubaine, selon l’avis d’experts en la matière.

À ce sujet, la directrice des études économiques de la Banque centrale de Cuba (BCC), Yolanda Garcia, affirme que le contexte actuel, comme l’impact du Covid-19 et le renforcement du blocus imposé par les États-Unis, ne doit pas être ignoré, tout comme les origines de la dualité monétaire et de change dans le pays.

A cet égard, elle a rappelé, dans des déclarations reproduites par le quotidien Granma, que dans les années 90 du siècle dernier, l’extinction de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) et la désintégration du camp socialiste ont durement frappé la nation caribéenne.

Entre 1989 et 1993, le Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une baisse de près de 35 pour cent; la consommation de carburant a diminué de plus de la moitié, et le commerce extérieur a été réduit de plus de 80 pour cent, a-t-elle précisé.

Parallèlement, a-t-elle ajouté, le blocus économique, commercial et financier imposé par Washington a été renforcé, ce qui a aggravé les pénuries de produits sur les marchés de détail et provoqué de graves déséquilibres monétaires.

Ainsi, a-t-elle expliqué, le peso cubain a perdu son pouvoir d’achat et ses fonctions comme moyen de change, réserve de valeur et unité de compte, tout en facilitant les conditions d’une dollarisation de facto manifestée sur le marché informel.

La publication rappelle que face à cette situation dans le pays, un ensemble de mesures a été conçu pour relancer l’économie nationale, la réintégrer sur le marché international et remédier aux déséquilibres macroéconomiques importants.

Cependant, Garcia a souligné que la dollarisation n’a jamais atteint la totalité de l’économie, puisque les salaires, la sécurité et l’assistance sociale, les services, les produits réglementés, entre autres activités, se sont poursuivies en pesos cubains.

Par la suite, en 2003 et 2004, le niveau de reprise économique atteint a permis le début du retrait de circulation du dollar et il a été remplacé par le CUC (appelé Peso Convertible). Depuis ce moment-là, les deux monnaies nationales, le peso cubain et le peso convertible, coexistent dans la commercialisation des produits dans le pays, établissant ainsi une dualité monétaire.

C’est alors qu’en 2011, à partir des Lignes directrices du VIe Congrès du Parti Communiste de Cuba, l’unification est orientée dans le cadre du processus d’organisation monétaire dans la nation.

Pour sa part, Ian Pedro Carbonell, spécialiste de la Direction générale des politiques économiques de la BCC, estime que le phénomène de la dualité a actuellement des problèmes sous-jacents qui doivent être résolus rapidement.

À cet égard, Carbonell cite la dualité monétaire en soit et celle de change, qui établit des taux de change différents entre les monnaies nationales et entre celles-ci et les devises étrangères, ce qui crée des distorsions dans le secteur des entreprises et dans la manière dont la population interagit.

La spécialiste de la BCC Karina Cruz, affirme pour sa part qu’un scénario favorable pour que le peso cubain puisse remplir ses fonctions et que l’on parvienne à préserver les équilibres macroéconomiques impliquerait un taux de change qui rapprocherait l’offre et la demande de devises; la mise en place de règles claires d’émission monétaire et la discipline entre les recettes et les dépenses du gouvernement (contrôle de l’endettement public), entre autres variables.

peo/mem/acl

EN CONTINU
notes connexes