Moscou, 17 septembre (Prensa Latina) La Russie a présenté mardi neuf questions au Parlement Européen (PE) au sujet de l’affaire de l’empoisonnement présumé du blogueur d’opposition Alexeï Navalny, afin de déchiffrer les incohérences de ses accusations contre ce pays.
Dans un message adressé au Parlement européen et aux fonctionnaires de l’Union Européenne, la représentation permanente russe auprès de ce bloc régional a présenté les questions susmentionnées auxquelles ils devraient répondre avant de poursuivre les accusations sur l’affaire Navalny.
L’une des questions porte sur la motivation ou l’objectif rationnel que le gouvernement russe pourrait avoir à utiliser une arme neuroparalysante, soumise au contrôle de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, et le faire dans une ville russe d’un demi-million d’habitants.
En outre, la Russie demande comment expliquer l’étrange logique de se consacrer, après avoir prétendument utilisé cette arme chimique, à sauver le blogueur d’opposition et y compris envoyer Navalny à Berlin afin que le poison présumé y soit immédiatement détecté.
Un autre groupe d’imprécisions dans cette affaire serait lié au peu de sens pour les autorités russes de chercher à empoisonner un opposant qui n’a que deux pour cent de popularité, selon un sondage du centre indépendant Levada.
Les spécialistes russes se demandent également comment il a été possible qu’un neuroparalysant comme le Navichok, conçu pour détruire une grande masse de force massive avec une petite dose, n’affecte le blogueur sans causer de dommages aux médecins, aux pilotes ou à la famille et le reste des personnes présentes à ses côtés.
Navalny a été soigné le 20 août dernier dans un hôpital de la province d’Omsk, après avoir s´être senti très mal durant un vol intérieur, puis a été transféré à la clinique Charité, à Berlin, à la demande du gouvernement allemand.
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