Buenos Aires, 28 septembre (Prensa Latina) L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a alerté vendredi dernier sur les dangers écologiques et sanitaires que représentent en Bolivie les cultures transgéniques suite à un nouveau décret de la présidente de facto Jeanine Áñez.
Añez a signé la semaine dernière le décret suprême 4348, qui établit l’utilisation de semences transgéniques de maïs dans des zones à identifier et la coexistence dans d´autres avec des semences indigènes locales.
Ces dispositions ont été décrites sur Twitter par Morales comme une atteinte à la vie et à la Pachamama (Terre Mère).
Le décret 4348 vient renforcer les dispositions du 4232, signé le 7 mai dernier, qui a donné le feu vert à l’utilisation de semences génétiquement modifiées pour plusieurs cultures, dont celles considérées comme la matrice alimentaire des Boliviens : maïs, blé, soja, canne à sucre et coton.
Depuis lors, plus d’une centaine d’institutions et d’organisations productives ont manifesté leur rejet de la norme au motif qu’elle porte atteinte non seulement à la Constitution et à des accords internationaux, mais aussi à la santé des Boliviens et à la diversité biologique du pays.
Par exemple, le glyphosate, un composé toxique utilisé dans 85 % des cultures transgéniques, est très nocif pour la santé humaine selon des études scientifiques et médicales approuvées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Par ailleurs, la Constitution du pays sud-américain stipule que l’État a l’obligation de ‘garantir la sécurité alimentaire par une alimentation saine, adéquate et suffisante pour toute la population’.
Jusqu’à la signature de ces décrets, la Bolivie n’a autorisé la production du soja RR1 que pour sa résistance au glyphosate.
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