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Des actions d’extermination et une recrudescence de la violence dénoncées en Colombie

Bogota, 8 octobre (Prensa Latina) Le thème des massacres et de la violence en Colombie est toujours à l’ordre du jour aujourd’hui, et plusieurs activistes sociaux ont dénoncé ces actions d’extermination, dont, selon eux, le gouvernement se désengage.

Au moins 223 leaders sociaux -militants communautaires qui défendent les droits humains, environnementaux et de la terre- ont été assassinés cette année, rapporte l’organisme de contrôle local Indepaz.

Un rapport révélé ce jeudi par Amnesty International (AI) souligne que les échecs des politiques du gouvernement colombien mettent en danger les défenseurs des droits de l´Homme et il invite l’Exécutif à prendre des mesures pour s’attaquer efficacement aux problèmes structurels tels que l’inégalité.

Les attaques contre les leaders sociaux et environnementaux mettent en évidence le manque d’efficacité du gouvernement pour répondre aux difficultés que les défenseurs rencontrent pour mener à bien leur travail dans le pays, souligne l’enquête rendue publique par Erika Guevara, directrice d’AI pour les Amériques.

Guevara a en outre souligné que « depuis des années, la Colombie est l’un des pays les plus dangereux pour les personnes qui défendent les droits de l’Homme, les territoires et les ressources naturelles dans le monde entier ».

Elle a ajouté que « depuis la signature des Accords de paix en 2016, les choses ont empiré, en particulier pour ceux qui vivent dans des zones géographiquement stratégiques et riches en ressources naturelles ».

Les défenseur-ses des droits humains continueront à mourir jusqu’à ce que le gouvernement d’Ivan Duque s’attaque efficacement aux problèmes structurels tels que l’inégalité profonde et la marginalisation des communautés, la propriété et le contrôle des terres, la substitution des cultures illicites et la justice, a insisté Guevara.

Dans le rapport d’Amnesty International, quatre zones du pays ont été identifiées comme particulièrement dangereuses pour les militants : Buenaventura; la province amazonienne de Putumayo; la région du Catatumbo; et l’implantation autochtone Kubeo-Sikuani dans les plaines orientales.

Il y a quatre ans, le gouvernement colombien et l´ancienne guérilla des Forces armées de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP) ont signé les Accords de paix historiques qui ont mis fin à cinq décennies de guerre civile, au cours desquelles plus de 250.000 personnes ont perdu la vie.

Cependant, avec l’arrivée de Duque au pouvoir en août 2018, la violence est réapparue dans la nation caféière. Pour la seule année 2020, Indepaz dénombre 65 massacres dans tout le pays.

À maintes reprises, Duque a considéré que ces faits sont isolés, malgré les dénonciations incessantes de militants et de dirigeants sociaux.

La Force alternative révolutionnaire commune (FARC, parti politique issu de l´ancienne guérilla) a dénoncé le meurtre de plus d’une centaine d´anciens combattants comme une violation manifeste de l’Accord de paix.

Victoria Sandino, sénatrice du parti FARC, a déclaré que la mise en œuvre de l’Accord de paix en Colombie se trouve dans une situation très difficile et critique face au désintérêt du gouvernement.

peo/mem/Yas

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