Brasilia, 12 octobre (Prensa Latina) Le Ministère public brésilien demande aujourd’hui à la Confédération brésilienne de volley-ball et au Tribunal supérieur de justice sportive d’expliquer la plainte contre la joueuse Carol Solberg pour s´être manifesté contre le président Jair Bolsonaro.
Pour le Ministère public fédéral, la plainte n’est pas clair sur le fait de savoir quel règlement a été violé et il questionne également le traitement infligé à Solberg.
La joueuse, âgée de 33 ans, a crié Fuera Bolsonaro (Bolsonaro dehors) lors d´une interview en direct après avoir remporté le 20 septembre dernier une médaille de bronze lors de l’étape de Saquarema (Rio de Janeiro) du Circuit Brésilien de Beach Volley.
Solberg a été dénoncée sur la base des articles 191 et 258 du Code brésilien de justice sportive. Le premier pour le fait de ‘ne pas se conformer ou rendre difficile l´application des règles générales ou spéciales de la compétition’.
Le second pour ‘assumer tout comportement contraire à la discipline ou à l’éthique sportive non qualifiée par les autres normes de ce code à l’attitude antisportive’.
Toutefois, conformément à l’ordonnance du Procureur, une telle accusation doit être expliquée, car ‘la règle particulière qui aurait été violée n´est pas clairement définie’.
Le ministère s’interroge également sur le traitement différent qui aurait été réservé à Solberg, par rapport à celui qui a été appliqué aux joueurs de l’équipe masculine, qui ont manifesté en 2018 leur soutien au candidat Bolsonaro de l’époque à la fin d´un match. Il n’y avait pas eu à ce moment-là de sanction à l´encontre des athlètes, ni de plainte.
‘Je ne regrette pas, rien du tout, même pas un peu’, a déclaré Solberg à la presse à propos de son exclamation contre le mandataire d’extrême-droite, ajoutant que ‘c’était totalement spontané, un cri, quelque chose retenu pendant si longtemps en raison des choses qui se passent dans notre pays’.
Elle a dénoncé le discours haineux de Bolsonaro. « Mais pour moi, le pire de ce gouvernement, c’est son mépris pour l’environnement, la culture et la façon dont nous faisons face à la pandémie du coronavirus. Sans parler de la corruption », a-t-elle manifesté.
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