San José, 12 octobre (Prensa Latina) Près d’un million de personnes convoquées par le Movimiento Rescate Nacional (MRN, Mouvement de Sauvetage National) sont descendues aujourd’hui dans la rue à destination de la Maison Présidentielle pour s´opposer à de nouveaux impôts et toute négociation du gouvernement du Costa Rica avec le Fonds Monétaire International (FMI).
En ce moment, la marche pacifique parcourt la Deuxième Avenue de la capitale, et les manifestants scandent des slogans contre le FMI, de nouvelles taxes, la vente d’institutions publiques, et exigent des politiques pour la relance économique et l’emploi dans le pays, qui, affirment-ils, se trouvaient déjà dans une situation critique et ont été touchées par la pandémie de la Covid-19.
Depuis le 30 septembre dernier, les membres du MRN, un mouvement de la société civile, avec le soutien récent de certains syndicats, ont commencé des manifestations nationales avec des barrages routiers contre une proposition du gouvernement au FMI de recevoir un prêt d´un milliard 75 millions de dollars.
Bien que le 4 octobre dernier, le président Carlos Alvarado ait annoncé le retrait de ce plan initial, les manifestants ont décidé de maintenir la protestation, considérant que cette expression du mandataire indique qu’il ne renonce pas à négocier avec le FMI, comme l’exige le MRN.
Outre les barrages routiers, le MRN a convoqué cette marche pacifique pour déposer sa protestation et discuter avec le gouvernement d’une solution à la crise économique nationale, aggravée par la Covid-19, et ce sans nouvelles taxes ni vente d’institutions publiques.
De son côté, Alvarado et le président de l’Assemblée législative, Eduardo Cruickshank, ont convoqué hier soir une table ronde multisectorielle sur la stabilité fiscale qui débutera le 17 octobre prochain.
Le Costa Rica fait face au défi le plus important de son histoire moderne, a assuré le mandataire, ajoutant que ‘nous devons prendre des mesures pour éviter une crise fiscale, pour garantir le bien-être des Costariciens et protéger l’investissement social’.
Il a indiqué vouloir ‘éviter une augmentation des taux d’intérêt et de l’inflation, pour que les gens paient moins pour leurs crédits et qu’ils aient plus d’argent pour consommer, ainsi nous créerons la confiance pour relancer l’activité économique, la consommation, l’investissement, et pourrons créer des emplois’.
Il a indiqué que cette table ronde durerait quatre semaines et s’est engagé, à l’issue de ce dialogue, à en convoquer une deuxième pour examiner des questions telles que l’emploi, la croissance et la relance économique.
Dans le même temps les barrages routiers organisés à la frontière avec le Panama maintiennent des centaines de camions bloqués et les tensions s´intensifient des deux côtés de la frontière.
peo/agp/ale