Par Osvaldo Cardosa Samón
Brasilia, 15 novembre (Prensa Latina) La défaite dans les urnes de Donald Trump aux États-Unis a conduit le président du Brésil, Jair Bolsonaro, à se sentir peu sûr et à réévaluer la stratégie à suivre en vue de sa réélection éventuelle lors des élections de 2022.
Après l’échec retentissant de son idole, l’ex-militaire brésilien a commencé à se montrer inquiet par la perte de territoire électoral en faveur de politiciens du centre ou de la gauche.
Il a déclaré que la victoire du démocrate Joe Biden était un signal d’avertissement clair pour les conservateurs.
Au désastre de l’aspirant républicain s’ajouteraient d’autres récents de la droite sud-américaine, comme lors des votes en Argentine et en Bolivie.
En public et lors d’échanges avec des sympathisants sur les réseaux sociaux, Bolsonaro a admis qu’il craignait que quelque chose de similaire ne se produise au Brésil.
« Je ne sais pas si je serai candidat à ma réélection, on est loin d’être en 2022 », a déclaré l’ancien commandant de l’armée après l’annonce de Biden comme 46ème mandataire de la nation nordique.
Le dirigeant d’extrême-droite a appelé les Brésiliens à ne pas cesser de voter lors des élections municipales de ce 15 novembre et a demandé de ne pas « perdre en compte la valeur du vote ».
L’ancien chancelier Celso Amorim a prédit que l’isolement international du Brésil augmenterait avec l’arrivée du démocrate à la Maison Blanche.
Dans le même temps, il a dénoncé que la « soumission totale » du gouvernement actuel à Donald Trump a fait « un grand tort » à son pays, citant comme exemple les relations complexes avec la Chine.
De plus, au sein des organisations internationales, le géant sud-américain s’est éloigné des pays en développement, préférant agir comme gardien des intérêts nord-américains.
Le président brésilien est connu sous le nom de « Trump tropical » pour sa rhétorique violente et l’abus des réseaux sociaux au détriment de la presse traditionnelle.
Pour de nombreux analystes, le résultat des élections aux États-Unis tracera le chemin pour les deux ans et deux mois de pouvoir qu´il reste à Bolsonaro, qui devra passer par des routes incertaines en vue d´une réélection.
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