Washington, 15 décembre (Prensa Latina) Les États-Unis ont sanctionné hier la Turquie pour l’achat à la Russie du système antimissile S-400, considéré par Washington comme incompatible avec les défenses de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
De l’avis du Chancelier russe, Sergueï Lavrov, cette sanction est une nouvelle manifestation de l’attitude arrogante des États-Unis à l’égard du droit international et une nouvelle mesure coercitive unilatérale illégitime.
Les sanctions nord-américaines affectent la présidence des Industries de la Défense de Turquie, un organisme créé pour renforcer la sécurité en achetant des technologies militaires et en menant d’autres actions.
Cette décision limite les exportations de biens et de technologies des États-Unis vers cette entité, qui est dans l’impossibilité de recevoir des prêts de banques nord-américaines pour plus de 10 millions de dollars en un an.
Selon des responsables du Département d’État, la présidence des Industries de la Défense de Turquie ne pourra pas obtenir d’aide de la Banque des États-Unis d’import-export.
Les avoirs éventuels de quatre fonctionnaires de l’organisme visé, dont le titulaire, Ismail Demir, qui relèvent de la juridiction des États-Unis sont également gelés et les personnes concernées auront également des difficultés à obtenir des visas de voyage pour les États-Unis.
Face à la possibilité de telles sanctions, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé la semaine dernière que toute action de Washington en représailles à l’achat d’armements russes serait un manque de respect envers un partenaire très important de l’OTAN.
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