Abuja, 22 décembre (Prensa Latina) Un fonctionnaire camerounais a déclaré avoir réuni des preuves du fait de l´existence, comme cela était soupçonné, de liens présumés entre la secte terroriste nigériane Boko Haram et des milieux politiques et commerciaux de son pays.
Selon une information de dimanche du site digital premiumtimesng.com, Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a révélé ces informations après que l’armée camerounaise ait arrêté un ancien législateur pour fourniture présumée de bétail au groupe armé nigérian.
La source a précisé qu’au cours des deux derniers mois, Boko Haram a établi des liens avec de hauts fonctionnaires de sa région et s’est référé à un service de messagerie de la ville de Maroua, au nord du Cameroun.
Il a également indiqué que les rapports de sécurité confirment que la secte extrémiste s’était infiltrée dans certains milieux politiques, commerciaux et de l’élite sociale le long de la frontière nord du Cameroun avec le Nigéria.
Le gouverneur a ajouté que les complices des intégristes dans les communautés leur fournissent de la nourriture et de l’argent pour l’acquisition d’armes.
Bakari a indiqué que l’armée avait le pouvoir d’arrêter ceux qui ont établi des liens avec les terroristes, mais n’a pas indiqué combien d’individus ont déjà été arrêtés.
Cependant, cette semaine, des médias ont rapporté l’arrestation par l’armée camerounaise d’un ancien député, Blama Malla, pour relation présumée avec Boko Haram.
Malla, du parti Mouvement démocratique populaire du Cameroun, du président Paul Biya, est accusé de fournir du bétail et de l’argent à la secte terroriste et a été arrêté après que son cousin a été vu transportant 10 vaches dans une zone frontalière où se cachent les extrémistes.
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