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De nouveaux airs soufflent en Amérique latine et dans les Caraïbes

Par Jorge Luna

La Havane, 24 décembre (Prensa Latina) Une nouvelle carte politique de l’Amérique latine et des Caraïbes offre en 2021 des opportunités pour une plus grande coopération, solidarité et intégration régionale, malgré les ravages de la pandémie de Covid-19.

Le retour au pouvoir en Bolivie du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) et du Grand Pôle patriotique au Parlement vénézuélien, ainsi que la réélection du premier ministre Ralph Gonsálves à Saint-Vincent-et-les Grenadines, entre autres changements politiques, favorisent le dialogue sous-régional, selon des sources diplomatiques.

Les experts ont assuré que le nouveau scénario faciliterait les contacts directs en dehors du cadre de l’Organisation des États-Américains (OEA) et du Groupe de Lima.

La Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), le Marché commun du Sud (Mercosur), le Forum de Sao Paulo, l’Union des nations de l’Amérique du Sud (Unasur), le Groupe de Puebla et l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-Traité sur le commerce des peuples (ALBA-TCP), sont autant de plateformes pouvant favoriser ce dialogue.

Le nouveau panorama est marqué par les gouvernements actuels de l’Argentine et du Mexique, ainsi que par ceux de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, qui ont fait face aux mesures déstabilisatrices de l’administration de Donald Trump aux États-Unis.

De même, il existe des expectatives concernant les prochaines élections en Équateur, au Brésil, en Colombie, au Pérou et au Chili.

Lors du dernier sommet de l’ALBA-TCP, les dirigeants des pays membres ont souligné leurs forces pour relancer le développement sous-régional.

Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Bolivie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Suriname, Saint-Christophe-et-Nevis, la Grenade, la Dominique, Sainte-Lucie, Antigua-et-Barbuda et Haïti partagent non seulement le même espace géographique, mais aussi une histoire commune et des problèmes similaires.

L’une des plus évidentes est l’énorme impact de la pandémie du SARS-Cov-2 sur le secteur du tourisme international, principale source de ressources économiques dans la région. 

Fondée par Fidel Castro et Hugo Chávez, l’ALBA-TCP, qui a tenu son premier sommet en 2004, est née comme un projet de partenariat politique, social et économique, capable de libérer les pays de la région du projet, qui a finalement était un échec, de Zone de libre-échange des Amériques (ALCA) que soutenait les États-Unis.

Au cours des administrations de Luiz Inacio Lula Da Silva (Brésil), Rafael Correa (Équateur), Evo Morales (Bolivie), Cristina Fernández (Argentine) et José Mujica (Uruguay), entre autres, plusieurs initiatives solidaires ont été menées dans le domaine de la santé, l’éducation, l’énergie et la finance sous l´égide d’organismes tels que l’ALBA-TCP.

Puis est arrivée une vague de restauration néolibérale, accentuée par Trump puis par la pandémie, mais, apparemment, cette étape commence maintenant à reculer face aux nouveaux airs de l’Amérique latine et des Caraïbes.

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