Bogota, 26 décembre (Prensa Latina) L’ancien président Álvaro Uribe est aujourd’hui au centre des critiques en Colombie après la publication d’une série de documents déclassifiés aux États-Unis qui le lient au cartel de Medellin de Pablo Escobar.
Selon les documents déclassifiés du Département d’État nord-américain, Uribe, qui a gouverné en Colombie entre 2002 et 2010, a reçu un financement pour ses campagnes électorales au poste de sénateur de la part de la famille Ochoa Vasquez, membre du cartel de Medellin.
Cette information, amplifiée ce samedi par la presse colombienne, détaille que la relation d’Uribe avec le groupe du baron de la drogue Pablo Escobar date de 1993.
Escobar aurait demandé à Uribe, par l’intermédiaire des Ochoa, de l’aider à communiquer avec le président de l’époque, César Gaviria (1990-1994), ‘en échange de la faveur’ du financement de sa campagne, souligne le média DW.
Uribe est ainsi mal placé sur la scène politique colombienne, car les révélations du Département d’État des États-Unis contredisent ses propos, qui ont toujours nié catégoriquement sa relation avec les cartels de la drogue.
Uribe, mentor de l’actuel mandataire colombien, Ivan Duque, n’a pas encore donné sa version des faits au sujet de ce nouveau scandale.
En février 2002, il a affirmé que sa relation avec les Ochoa n’avait rien à voir avec la drogue : ‘Ce qui nous unissait n’était pas le trafic de drogue, mais les chevaux. C’était un monde sain, de fermes, de chevaux, d’eau de vie et de poésie. Puis, pour des circonstances connues, chaque famille a pris des chemins différents’, avait-il expliqué.
Par le passé, de nombreuses publications, des politiciens et des agences de renseignement ont lié Uribe aux cartels de la drogue et au paramilitarisme, mais il a toujours dit qu’il s’agissait d’attaques téléguidées par l’opposition pour nuire à son image.
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