Tokyo, 22 janvier (Prensa Latina) Le premier ministre Yoshihide Suga a réaffirmé aujourd’hui que le Japon resterait en dehors du traité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) contre les armes nucléaires.
Le Japon n’a pas l’intention d’adhérer à un traité de l’ONU, a déclaré Suga devant le Parlement en faisant part de ses doutes sur l’efficacité d’un accord qui n’est pas soutenu par les États dotés d’armes nucléaires.
En tant que seul pays à avoir subi des bombardements atomiques pendant la guerre, le Japon a la responsabilité de diriger les efforts de la communauté internationale pour parvenir à un monde sans armes nucléaires, a cependant déclaré le premier ministre japonais.
Toutefois, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires ne bénéficie pas de l’appui des États dotés d’armes nucléaires ni de nombreux États qui n’en sont pas dotés. Conformément à notre position selon laquelle il faut suivre une voie ferme et réaliste vers le désarmement nucléaire, le Japon n’a pas l’intention de signer l’accord, a-t-il souligné.
Le Traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires est entré en vigueur ce vendredi et a déjà été ratifié par 51 pays; Suga a également déclaré que le Japon serait prudent quant au fait d’envisager le statut d’observateur.
Le sentiment antinucléaire dans la nation asiatique reste fort à plus de sept décennies de la Seconde Guerre mondiale, et les survivants de la guerre, ainsi que des militants, ont exhorté l’administration de Suga à se joindre au traité historique.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a pour sa part salué l’entrée en vigueur du pacte, le premier accord multilatéral de désarmement nucléaire en plus de deux décennies.
Toutefois, malgré l’importance de cette réalisation, les cinq grandes puissances nucléaires et membres permanents du Conseil de Sécurité (États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine et France) n’ont pas signé l’accord.
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