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Situation alarmante des droits de l’Homme en Haïti

Port-au-Prince, 29 janvier (Prensa Latina) Près de 600 personnes sont mortes et 1.200 ont été enlevées en Haïti en 2020, a révélé aujourd’hui l’Action Internationale pour les Droits de l’Homme (AIDH), qui a qualifié la situation de chaotique et alarmante.

Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme, l’organisation a fait le bilan de l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays avec l’augmentation des assassinats, des morts violentes et des enlèvements l’année dernière.

Son coordinateur, Reginald Atus, a précisé que la violence armée a tué 570 personnes, dont 480 par balle, et que 1.200 cas d’enlèvements ont été enregistrés dans le pays, « des chiffres qui sont alarmants », a-t-il manifesté.

Le plus préoccupant, selon l’AIDH, est le laxisme du Gouvernement face au phénomène des enlèvements. « Pire encore, de nombreuses voix continuent de s’élever pour dénoncer ce fléau et exiger des autorités compétentes qu’elles assument leurs responsabilités. Il semble que rien n’ait été fait », a-t-il ajouté.

Dans ses recommandations, l’organisation propose de rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, d’évaluer les agents de police et de poursuivre les auteurs de violations des droits de l’Homme.

Elle exhorte également le Gouvernement à lutter contre la détention préventive arbitraire et prolongée, entre autres maux.

Selon une étude récente du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, au moins 133 personnes ont été tuées et 551 blessées lors des manifestations qui ont secoué Haïti de juillet 2018 à décembre 2019.

Le document attribue près de la moitié des décès à l’intervention des forces de police, tandis que les gangs sont responsables d’environ 380 blessés, selon le texte qui a également identifié près de 700 cas de violations des droits de l’Homme et d’autres abus contre les manifestants.

Ce mois-ci également, le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’Homme a dénoncé l’augmentation vertigineuse de la criminalité en 2020, ainsi que le démantèlement du corps juridique et institutionnel et les violations constantes des droits de l’Homme.

Ces enquêtes sont mises en lumière alors qu’Haïti se trouve au seuil de l’aggravation d’une crise politique, avec une opposition qui estime la fin du mandat présidentiel au 7 février prochain, alors que le chef de l’État, Jovenel Moïse, a assuré qu’il resterait à son poste.

Dès dimanche prochain, des mobilisations sont convoquées pour forcer le départ du mandataire.

peo/mgt/Ane

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