La Havane, 18 février (Prensa Latina) Près d’une vingtaine d’Églises et d’organisations religieuses des États-Unis ont adressé une lettre au président Joe Biden pour lui demander de revenir sur les mesures appliquées contre Cuba par son prédécesseur.
La lettre, publiée ce mercredi par le Conseil des Églises de Cuba, exhorte le mandataire nord-américain à faire de nouveaux pas vers la normalisation des relations et à dialoguer des désaccords de manière respectueuse.
Le texte demande expressément à Biden de prendre des mesures exécutives pour ramener les normes régissant les voyages, les envois de fonds et le commerce avec la nation caribéenne au point où elles étaient lorsque Donald Trump est entré à la Maison Blanche.
Les signataires demandent également l’annulation, par action exécutive, de la décision de réintégrer Cuba dans la liste des États qui parrainent le terrorisme, et de mettre fin à l’autorisation de poursuites privées contre des investisseurs de pays tiers sur l’île, relevant du titre III de la loi Helms-Burton.
Le document exhorte également le nouveau président nord-américain à rétablir la présence diplomatique nécessaire à La Havane en complétant le personnel de l’ambassade et du consulat.
Couvrir toutes les capacités de ces bureaux ‘facilitera les dialogues bilatéraux sur des sujets d’intérêt mutuel’, affirme la lettre, qui ajoute la nécessité de permettre à Cuba d’agir de la même manière avec le personnel de son ambassade aux États-Unis.
Les institutions religieuses et de foi signalent qu’elles ont longtemps demandé la fin du blocus économique imposé à l’île des Caraïbes, en plus de préconiser le développement de relations normales entre les deux pays.
‘Nous sommes convaincus qu’il est dans l’intérêt des Etats-Unis et du peuple cubain de progresser sur la voie de la normalisation’, assure la missive.
Les étasuniens, en particulier, pourraient bénéficier d’une coopération accrue sur des questions d’intérêt mutuel, telles que la lutte contre la pandémie de Covid-19, le changement climatique, la sécurité, les relations entre les peuples et le développement des voyages et du commerce, souligne la lettre.
Cuba pourra pour sa part plus facilement poursuivre ses propres processus internes de réforme et de débat politique, note le document.
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