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Les juges haïtiens maintiennent leur grève pour l’indépendance de la justice

Port-au-Prince, 11 mars (Prensa Latina) Les juges haïtiens ont annoncé hier qu’ils maintiendraient leur grève jusqu’à ce que le président Jovenel Moïse retire les décrets sur la retraite forcée de certains magistrats et concrétise l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Lors d’une conférence de presse ce mercredi, des représentants des associations de magistrats ont rappelé que les juges de la Cour de Cassation sont considérés inamovibles par la loi et ont réaffirmé qu’ils poursuivraient leur mouvement malgré les récentes mises en garde du Gouvernement.

« La grève n’a pas lieu pour demander une augmentation de salaire ou des privilèges, mais pour l’indépendance de la justice et la défense des principes. Nous ne défendons pas un magistrat en particulier, mais des principes », a déclaré Jean Wilner Morin, président de l’Association nationale des magistrats.

Le juriste s’est également félicité de la position du président de la Cour de Cassation, René Sylvestre, qui s’est solidarisé avec la lutte des magistrats et s’est prononcé en faveur de l’indépendance des pouvoirs.

Depuis le 14 février dernier, les juges encouragent une grève qui paralyse le système judiciaire, déjà affecté par la crise sociopolitique et sanitaire, ainsi que l’insécurité et les grèves répétées dans le secteur.

Lundi dernier, le ministre de la Justice Rockefeller Vincent a critiqué la protestation et a souligné que les magistrats ‘n’ont pas le droit d’appeler à une grève indéfinie’.

L’accès à la justice est un droit fondamental à la disposition des justiciables et la situation actuelle constitue une violation de ces droits, a écrit le fonctionnaire sur le réseau social Twitter.

Au début du mois d’octobre, Moïse a mis à la retraite forcée trois juges prétendument liés au gouvernement provisoire dirigé par l’opposition. L’un d’eux, le juge Yvickel Dabrésil, a y compris été arrêté et accusé d’avoir conspiré contre la sécurité intérieure de l’État.

Dans un décret publié le 8 février dernier, Moïse a mis à la retraite Dabrésil, Wendelle Coq Thélot et Joseph Mécène, ce dernier ayant été nommé par des opposants et des organisations sociales comme président du gouvernement de transition. Cependant, selon les associations de magistrats, ces actions sont contraires à la Constitution et aux lois du pays.

peo/oda/Ane

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