lundi 25 novembre 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Cuba se rappelle des premiers pas de l’embargo des Etats-Unis

La Havane, 31 mars (Prensa Latina) Cuba se rappelle aujourd’hui la proclamation présidentielle du 31 mars 1961, qui a réduit à zéro le quota sucrier prévu par engagement entre ce pays et les États-Unis, et a marqué la future imposition du blocus nord-américain.

Selon des sources officielles, il existait depuis 1934 un accord bilatéral prévoyant l’achat sur le territoire caribéen de ce produit essentiel de l’économie insulaire.

Un article du docteur en Sciences historiques Oscar Zanetti précise qu’avec ce régime, les ventes aux États-Unis représentaient environ les deux tiers des exportations cubaines, le reste étant destiné au marché mondial, principalement au Royaume-Uni et à la France.

Selon l’expert, la disposition a réservé au sucre cubain 29,3 pour cent de la consommation américaine, proportion bien inférieure à la traditionnelle, mais elle a permis de stabiliser les exportations.

Le système d’attribution a été rétabli en 1948, avec la loi sur les quotas de sucre, et, en 1958, plus de 70 pour cent du commerce de l’archipel se faisait, à des conditions défavorables, avec les États-Unis.

En 1960, cet accord demeurait la principale source d´acquisition de devises de Cuba, jusqu’au mois de juillet, date à laquelle une loi autorisant le président des États-Unis à réduire le quota de sucre pour le reste de l’année et le premier trimestre de 1961 a été adoptée.

Dans ce contexte, la réglementation a entraîné la réduction de 700 mille tonnes de l’attribution initiale, puis ensuite la fin de ce commerce.

Le 3 janvier 1961, Washington a rompu ses relations diplomatiques avec La Havane, et le 15 février 1961, le président John F. Kennedy a demandé s´ ‘il économiserait des dollars précieux’ et ‘rendrait les choses plus difficiles pour Fidel Castro’, si les États-Unis interrompaient les achats de biens de la nation insulaire.

Le 2 mars, le gouvernement nord-américain a annoncé qu’il envisageait d’appliquer à Cuba la loi dite de commerce avec l’ennemi et, huit jours plus tard, il a modifié les règlements d’exportation, y compris une liste de produits alimentaires et de médicaments.

À la fin de ce mois, le 31 mars 1961, la Loi publique 87-15 a été adoptée pour rectifier l’article 408 de la Loi de 1948 et il a été établi que les fournitures de sucre ne devaient pas être achetées dans un pays avec lequel Washington n’avait pas de relations diplomatiques.

La proclamation présidentielle 3401 de ce jour, avec la signature de Kennedy, a déterminé que, ‘pour des raisons d’intérêt’, la quantité de quotas d’édulcorant pour Cuba serait zéro.

L’année suivante, le 3 février 1962, cette administration officialisait par le décret 3447 le blocus économique, commercial et financier, avec des dommages accumulés en six décennies supérieurs aujourd’hui à des dizaines de milliards de dollars.

peo/oda/cgc

 
EN CONTINU
notes connexes