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Opération Peter Pan : séparation des enfants cubains par les États-Unis

Par Roberto García Hernández

La Havane, 22 avril (Prensa Latina) L’opération Peter Pan, l’une des actions les plus cruelles et les plus violentes des États-Unis contre la plus grande des Antilles, a contraint plus de 14.000 enfants cubains à se rendre sur le territoire nord-américain, par les mensonges invoquant une prétendue déchéance de l’autorité parentale par les autorités de la révolution naissante.

Beaucoup d’entre eux n’ont jamais retrouvé leurs parents, ou quand ils l’ont fait, après le passage du temps, ils les ont à peine reconnus et les relations ont parfois étaient difficiles, selon les témoignages de certaines victimes de ce crime.

Dans le but de détruire la Révolution naissante, Washington a développé des actions de toutes sortes, comme le blocus économique, commercial et financier, les agressions armées et les actes de terrorisme.

Cependant, l’opération Peter Pan, exécutée du 26 décembre 1960 au 23 octobre 1962, a atteint des extrêmes d´une cruauté inimaginable et a représenté un cas de guerre psychologique visant à affecter le plus précieux de la famille cubaine : ses enfants.

Pour mener à bien cette manœuvre impitoyable, les États-Unis et leurs alliés à l’intérieur de l’île caribéenne ont mené une croisade féroce qui assurait que le gouvernement révolutionnaire retirerait l’autorité parentale aux parents pour disposer de leurs enfants et les envoyer dans l’ancienne Union soviétique, ou les utiliser à des fins diverses sans le consentement des parents.

Le moyen utilisé dans ce mécanisme de déstabilisation était une campagne de propagande sur les ondes de la station Radio Cuba Libre (également appelée Swan) pour provoquer l’alarme et le désarroi de la population.

Parmi ses antécédents les plus immédiats figure la création du Programme pour les enfants réfugiés cubains non accompagnés, dans les derniers mois de 1960, par des contre-révolutionnaires nés sur l’île et établis dans la péninsule de Floride, et sous la direction de la CIA.

Tout ce plan a été organisé par le Département d’État nord-américain et la hiérarchie de l’Église catholique à Miami et à La Havane, entre autres entités et agences fédérales.

Tant ce programme que l’Opération Peter Pan ont été lancés sans qu´aient été assurés les logements pour le nombre d’enfants qui « attendaient » leur tour, sur la base des résultats des manœuvres insidieuses menées pour atteindre cet objectif.

Outre les États-Unis, des diplomates de six ambassades européennes et de cinq ambassades latino-américaines ont participé aux différentes démarches plus ou moins légales de documents et de passeports.

Selon ses organisateurs, l’Opération Peter Pan a pris fin le 22 octobre 1962, lorsque la dénommée crise des missiles de Cuba a commencé et que les vols entre les deux pays ont été suspendus. Elle a cependant continué de manière secrète durant plusieurs années.

Les mineurs de moins de 16 ans ont continué à quitter seuls le territoire, via l’Espagne, avec un visa régulier du pays ibérique, où ils étaient accueillis et assistés par des membres de l’Église catholique, ainsi qu’un groupe de prêtres, de religieux et de laïcs émigrés de l’île.

peo/(Extrait de Correo de Cuba)

 
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