La Havane, 14 mai (Prensa Latina) Le gouvernement nord-américains a tenté depuis 2007 de créer des points d’accès à Internet illégaux à Cuba afin de renverser l’ordre dans le pays, a rapporté vendredi la presse locale. Selon le quotidien national Granma, la Central Intelligence Agency (CIA, Agence Centrale de Renseignement des États-Unis) a envoyé des agents et des contractuels dans le pays des Caraïbes pour enquêter sur les réseaux illégaux de connexion à la télévision par satellite et proposer des moyens de les transformer en réseaux d’accès à Internet.
« Dans le cadre de leur programme, ils ont ordonné de mettre en service dix équipements BGAN (Broadband Global Area Network) sur le territoire cubain, ce qui, selon leurs calculs, permettrait de réduire les dépenses pour d’autres activités », indique l’article.
Selon Granma, les agents devaient envoyer de manière sécurisée des rapports quotidiens sur la capacité de détecter ce type de connexion par les ministères de la Communication et de l’Intérieur.
Ils exigeaient également des informations sur les mouvements de troupes des FAR (Forces armées révolutionnaires) dans certaines régions du pays et sur des dirigeants et des cadres de la Révolution, précise le quotidien.
Le journal souligne que la CIA a décidé de garantir l’accès à Internet pour réussir à développer des campagnes médiatiques contre Cuba et renforcer leur contrôle par le biais de la mainmise technologique et des contenus, d’études Big Data, entre autres.
En outre, le gouvernement du nord-américain a créé un programme d’enquête en tant qu’ « outil de planification stratégique en mesure de souligner l’attention des dirigeants cubains portée aux questions vraiment importantes pour la population ».
Granma rapporte que cette recherche d’information sur l’opinion publique, menée par l’Institut républicain international, constitue une importante source d’information pour la Task Force Internet pour la subversion à Cuba, créée gouvernement étasunien.
Nombre de spécialistes et anciens agents de la Sécurité d’État cubaine ont démontré que Washington utilise les technologies et le recrutement de jeunes pour parvenir à une déstabilisation sociale conduisant à un éventuel changement de système politique dans le pays antillais.
Les États-Unis ont informé avoir dépensé plus de 261 millions de dollars dans des projets de subversion contre Cuba de 1990 à cette année.
Le site Cuba Money Project assure que plus de 124 millions de dollars ont été destinés à l’objectif décrit comme « participation démocratique et société civile », environ 38 millions pour les « droits de l’Homme » et 25 millions ont été dédiés aux « médias et à la libre circulation de l’information ».
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