Bogota, 23 juin (Prensa Latina) Un autre jeune homme a été tué par l’Escadron mobile antiémeute (Esmad) déployé contre la protestation pacifique en Colombie, ont reconnu aujourd’hui les autorités du pays.
La maire de Bogota, Claudia López, a reconnu que ce corps d’élite de la police avait commis le crime et l’a appelé à respecter les protocoles et instructions établis pour éviter ce genre de situation.
Elle a estimé que tant qu’ils ne seront pas respectés et qu’il n’y aura pas de réforme efficace au sein de la police, « nous continuerons d’avoir des risques pour la vie ».
Cependant, des personnalités politiques et des défenseurs des droits de l’Homme tiennent López pour responsable de ce type de faits, pour être, en tant que maire, chef constitutionnel de la police à Bogotá.
Sur cette base, le sénateur et pré-candidat à la présidentiel Gustavo Petro a suggéré à la fonctionnaire de donner l’ordre public de retirer l’Esmad des mobilisations
L’activiste David Rozo a également signalé sur son compte Twitter qu’au cours des dernières heures, deux jeunes ont été tués dans cette capitale, l’un à Suba et l’autre à Usme.
Le crime aurait eu lieu ce matin à Suba, au nord de cette capitale, lorsque le jeune homme d’une vingtaine d’années a été touché à la tête par une balle tirée par l’Esmad.
Hier, le directeur des Droits de l’Homme du Secrétariat du Gouvernement de Bogotá, Andrés Idárraga, a démissionné de son poste en raison du manque d’engagement des autorités de la mairie pour éviter et condamner la violence policière contre les manifestants pacifiques.
L’indifférence face à l’abus policier peut continuer à coûter des vies, a souligné Idárraga dans sa lettre de démission adressée au secrétaire du gouvernement de Bogotá, Luis Ernesto Gómez.
Différentes organisations de défense des droits de l’Homme ont aujourd’hui rapporté, après 55 jours de protestation sociale, plus de sept mille violations des droits humains parmi lesquelles 83 assassinats de civils.
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