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Le secteur textile perd des milliers d’emplois en Haïti

Port-au-Prince, 30 juin (Prensa Latina) Le rayon textile haïtien, l’un des principaux employeurs du pays, a perdu 2 200 emplois la semaine dernière et ses dirigeants ont annoncé que la situation pourrait empirer.

Cette industrie est l’une des victimes de la récente vague de violence qui a également contraint plus de 13 mille personnes à fuir leur foyers alors que les affrontements entre bandes armées dans la capitale s’intensifient.

Ce secteur employant plus de 55 mille citoyens, dans un pays où 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, a dû se séparer de près de 5 mille travailleurs l’année dernière en raison du fléau de la pandémie de Covid-19.

Wilhem Lenke, président de l’Association des industries haïtiennes, a dénoncé le climat d’insécurité grandissant et la perte progressive du contrôle de certaines zones géographiques, telles que Martissant, Bas-Delmas, Cité-Soleil, Croix-des-Bouquets, entre autres.

L’instance a déploré les émeutes qui plongent le pays dans un chaos « sans précédent », et qui touche le réseau des entreprises, certaines faisant faillite et se voyant obligées de renvoyer leur personnel.

Lenke a averti que la vague de violence et les pénuries récurrentes de carburant pourraient conduire d’autres usines à fermer leurs portes.

La dégradation de la situation du pays a déjà affecté des domaines  tels que la distribution de carburant et d’eau potable et menace de ralentir les services médicaux dans un contexte de nouvelle vague de la pandémie.

La veille, Guyto Edouard, directeur national de l’eau potable et de l’assainissement, a reconnu que la capitale risque une pénurie de cette ressource dans un avenir proche, car l’institution ne peut pas contrôler sa distribution en raison de la violence des gangs, alors que certains groupes armés ont détruit plusieurs stations de pompage.

De leur côté, deux des hôpitaux qui traitent les patients atteints de la Covid-19 ont alerté le gouvernement sur leurs faibles réserves de carburant et la possibilité d’arrêter les services de santé si la situation l’imposait.

Le Ministère de l’Éducation a quant à lui récemment annoncé la délocalisation de certaines écoles pour les examens d’État et un hôpital humanitaire à Martissant a temporairement fermé ses portes après avoir été prétendument attaqué par des bandes armées.

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