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Un juriste demande de transférer un ancien conseiller présidentiel dans une autre prison au Pérou

Lima, 1er juillet (Prensa Latina) Le juriste péruvien Carlos Rivera a évoqué aujourd’hui le transfert de l’ancien conseiller présidentiel Vladimiro Montesinos de la prison d’une base navale à une prison de haute sécurité, afin d’empêcher qu’il ne poursuive ses activités de conspiration.

Dans des déclarations à Prensa Latina, Rivera a souligné que la mesure devient nécessaire après de nouvelles révélations sur les facilités que, selon ses dires, lui accorde la Marine de Guerre en charge de la sécurité de la base où il se trouve, au point de donner des orientations pour une fraude électorale.

Rivera a fait référence à la révélation que l’ancien bras droit de l’ex-président Alberto Fujimori avait ordonné à l’ancien commandant de l’Armée Pedro Rejas de soudoyer trois juges du Jury national des élections (JNE).

L’objectif était d’obtenir que cette cour accède aux demandes de la candidate Keiko Fujimori, fille de l’ancien mandataire, d’annuler des centaines de procès-verbaux de vote favorables à Pedro Castillo, vainqueur du décompte officiel du second tour du 6 juin dernier.

Pour joindre Rejas, Montesinos a utilisé le téléphone de la prison de l’installation navale du port de Callao en trompant la vigilence de ses gardiens, de sorte que le responsable de la prison et trois officiers ont été démis de leurs fonctions.

Cependant, hier, le journaliste Ángel Páez a révélé que, selon l’ex-officiel, la communication est constante depuis près d’une décennie et pas seulement par le téléphone de la prison, mais aussi de trois appareils mobiles que Montesinos détient dans sa cellule.

Selon Rivera, qui a été l’avocat de la partie civile dans le procès où Alberto Fujimori a été condamné à 25 ans de prison, les nouvelles révélations de Rejas, y compris ces instructions pour soutenir la récente campagne électorale fujimoriste, montrent que le problème est beaucoup plus grave.

Il est évident, a-t-il estimé, que Montesinos dispose de facilités qui lui sont accordées par de hauts gradés de la marine de guerre, de sorte qu’il ne suffit pas de changer des officiers chargés de sa garde, mais, s’agissant d’un prisonnier civil, il faut qu’il reste entre les mains de l’Institut National Pénitentiaire et qu’il soit transféré dans une véritable prison de haute sécurité.

Sur le plan politique, a-t-il ajouté, ce qui s’est passé confirme que le cordon ombilical entre Montesinos et Keiko Fujimori et son parti, Force populaire, n’a jamais été rompu et que la relation a toujours été maintenue, malgré les tentatives de la candidate néolibérale de feindre une rupture.

peo/jf/Mrs

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