Par Jhonah Díaz González, envoyé spécial
Tokyo, 19 juillet (Prensa Latina) Un test de résilience attend le sport cubain aujourd’hui après l’atterrissage à Tokyo de sa plus petite délégation olympique des 57 dernières années et la frénésie dans les cieux à la poursuite de l’écriture de nouvelles pages glorieuses.
Quelques minutes après son arrivée au Japon, le vice-président de l’Institut cubain des sports, Ariel Sainz, a confirmé que la nation antillaise était déterminée à finir dans le top 20 du tableau général des pays médaillés.
« Pour y parvenir, il faut être performant et remporter quatre à six médailles d’or : nous considérons que c’est une prévision réalisable et pas du tout triomphaliste », a rajouté le dirigeant après un vol de près de 30 heures.
L’objectif est loin d’être une chimère car il y a de la qualité et de l’envie chez les 69 représentants cubains, parmi lesquels un athlète exceptionnel nommé Mijaín López, champion olympique de lutte gréco-romaine à Pékin 2008, Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016.
Une mention spéciale pour ce représentant, qui cherchera à devenir le premier gladiateur à remporter quatre titres olympiques.
Lopez, de la division 130 kg, est à la tête d’une délégation de personnalités prestigieuses telles que le lutteur Ismael Borrero, la lanceuse de disc Yaime Perez, la judoka Idalys Ortiz et les boxeurs Andy Cruz et Julio Cesar la Cruz.
Mais le défi semble redoutable – un peu comme l’ascension du Mont Fuji – car la pandémie de Covid-19 a fait des ravages et la préparation ne s’est pas déroulée aussi facilement que d’autres fois.
Les annulations de tournois, les difficultés de déplacement et le fait bien connu de ne pas disposer de la puissance économique nécessaire pour s’adapter au sport du XXIe siècle jouent en défaveur de nombreux concurrents cubains, qui rêvent pourtant en grand, comme l’exige le moment.
« Nous avons surmonté des difficultés en cours de route, ce qui a rendu la situation plus complexe. Les dirigeants du pays nous ont apporté un grand soutien et je crois que chacun de nos athlètes ont pu bien se préparer », a manifesté Ariel Sainz.
Cependant, rien de tout cela n’effrayera une nation présente de façon ininterrompue au tableau des médaillés olympiques depuis Tokyo 1964. D’où la devise : « Faisons-le pour Cuba ».
Il y a cinq ans, à Rio de Janeiro 2016, la plus grande des Antilles s’est placée à la dix-huitième place du tableau des médaillés olympiques en remportant un butin de 11 récompenses, réparties en cinq or, deux argent et quatre bronze.
En termes de résultats historiques, grâce à 77 titres, 66 deuxièmes places et 77 troisièmes places, Cuba se classe 16e sur 206 Comités Nationaux Olympiques, ou 14e si l’on exclut les éteintes Union soviétique et République démocratique allemande.
Ces résultats font de l’île le deuxième pays le plus médaillé de tout le continent américain, derrière les États-Unis, et le premier parmi tous les pays hispanophones.
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