Genève, 22 juillet (Prensa Latina) L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a exprimé hier sa préoccupation face à l’apparition possible de nouvelles souches de la Covid-19 qui pourraient déjouer l’effet des vaccins utilisés dans le monde.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, a assuré que si une telle situation se produisait la planète reviendrait au point de départ, lorsque le virus SARS-CoV-2 est apparu fin 2019.
Plus la transmission augmente, plus les variants apparaîtront avec le potentiel d’être encore plus dangereux que la mutation Delta, originaire de l’Inde, a-t-il souligné.
Il y aura alors la probabilité que l’un d’eux déjoue les vaccins conçus et utilisés actuellement, a déclaré le directeur dans un discours prononcé lors de la 138e session du Comité international olympique.
Il a également dénoncé le manque d’engagement politique réel dans le processus de vaccination contre la Covid-19.
Bien qu’il existe des outils pour réaliser le rêve de retour à la normale, de nombreux gouvernements et entreprises rendent difficile sa réalisation, a-t-il déclaré.
Le directeur de l’OMS a souligné que 75 % des vaccins n’ont été administrés que dans 10 pays et que c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas mis fin à la pandémie.
Il n’existe pas d’immunisation contre le VIH, de remède contre la maladie d’Alzheimer, de test simple pour toutes les formes de tuberculose, mais pour la Covid-19, nous avons des moyens de la prévenir, de la détecter et de la traiter, donc nous pouvons choisir de mettre fin à la pandémie, a-t-il manifesté.
Adhanom Ghebreyesus a souligné que les gouvernements doivent protéger leur population en conjuguant des mesures sociales et de santé publique adéquates et cohérentes.
L’OMS appelle à la vaccination de masse contre le SARS-CoV-2, au moins 10 % de la population de chaque pays d’ici septembre 2021, 40 d’ici la fin de l’année et 70 d’ici le milieu de l’année 2022.
Une fois de plus, il a déploré l’incapacité mondiale à partager vaccins, tests et traitements, y compris l’oxygène.
Alors que dans les pays riches on parle de rappel avec une troisième dose, dans les pays à faible revenu seulement un pour cent de la population a reçu au moins une, a-t-il souligné.
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