Mexico, 3 août (Prensa Latina) Le Gouvernement des États-Unis a repris les déportations de migrants centraméricains vers leurs pays d’origine, avec un chiffre record en juillet de plus de 19 000 enfants expulsés, rapporte aujourd’hui le quotidien La Jornada.
Les expulsions font partie d’un système expéditif pour faire sortir du pays de manière accélérée les personnes qui arrivent sans autorisation via le Mexique, et qui a déjà été utilisé par les républicains, signale le journal.
Le Département de la Sécurité nationale des États-Unis a indiqué que les familles avaient été renvoyées dans leur pays d’origine, principalement au Guatemala, au Salvador et au Honduras.
Le nombre de migrants arrêtés par les autorités nord-américaines alors qu’ils franchissent illégalement la frontière avec le Mexique a augmenté de 4,5 pour cent en juin par rapport au mois précédent.
Environ un tiers des personnes arrêtées en juin étaient des Mexicains, suivis par des migrants originaires du Honduras, du Guatemala et du Salvador, tandis que la plupart des migrants sud-américains venaient d’Équateur et du Venezuela, indique le quotidien.
Dans le même temps, le nombre d’enfants qui ont traversé la frontière sans parents ou tuteurs en juin, et auxquels le gouvernement de Joe Biden a promis de les placer aux États-Unis au lieu de les renvoyer au Mexique, a augmenté de 8 % depuis mai, soit plus de 500 par jour.
Mais en juillet, le nombre d’enfants a dépassé les 19 000, selon David Shahoulian, sous-secrétaire à la politique frontalière et à l’immigration au Département de la Sécurité nationale.
Le nombre de personnes détenues et voyageant en famille en juillet devrait avoisiner les 80 000, a ajouté Shahoulian.
L’activité migratoire a été massivement concentrée dans les secteurs de Rio Grande Valley et du sud du Texas, ajoute le rapport publié après que des groupes d’activistes aient repris une bataille juridique contre l’autorité du gouvernement pour expulser des familles à la frontière sous l’argument de la propagation de la Covid-19.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ont renouvelé les pouvoirs d’urgence, connus comme Titre 42, sur la base d’une loi de santé publique datant de 1944.
Le Département de la Sécurité nationale a indiqué qu’il continuerait d’appliquer l’interdiction d’accorder l’asile aux adultes isolés et aux familles. Les enfants voyageant seuls en étant en principe exemptés, « mais dans la pratique ce n’est pas le cas », insistent de nombreuses associations de défense des droits humains.
L’American Civil Liberties Union et d’autres groupes activistes ont indiqué qu’ils mettraient fin aux pourparlers en vue de parvenir à un accord avec le gouvernement de Biden sur la suppression de ces pouvoirs liés à la pandémie et qui empêchent les familles de pouvoir demander asile.
Nous sommes profondément déçus que le gouvernement de Biden renonce à un traitement juste et humain pour les familles en quête de sécurité, a notamment déclaré Neela Chakravartula, avocate gérante du Centre d’études sur les genres et les réfugiés.
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