Santiago du Chili, 11 septembre (Prensa Latina) Des actes d’hommage en plus des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à certains endroits de la capitale, ont marqué samedi les événements à l’occasion du 48e anniversaire du coup d’État contre le président socialiste Salvador Allende.
Comme il est de tradition à cette date, des centaines de personnes se sont rendues tôt le matin pour rendre hommage au président martyr au palais de La Moneda.
Le socle de la statue a été recouvert d’hommages floraux déposés par des partis politiques d’opposition, des organisations sociales, des syndicats et des groupes de parents de victimes de la dictature ayant renversé par un coup d’Etat le gouvernement légitime d’Unité populaire le 11 septembre 1973.
De nombreux intervenants ont remémoré les réalisations du gouvernement d’Allende en seulement trois ans, la forte répression qui a suivi le coup d’État et l’héritage du leader socialiste retrouvant une force particulière en octobre 2019.
Cet anniversaire intervient à quelques mois des élections présidentielles en mesure d’amener à nouveau des forces progressistes à La Moneda et en plein processus de rédaction d’une nouvelle Constitution qui reprend une grande partie du programme d’Allende.
Comme chaque 11 septembre, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza de Los Héroes pour se rendre en pèlerinage au cimetière général du quartier de Recoleta, où reposent les restes d’Allende et de nombreuses autres victimes de la dictature.
Le cortège a avancé le long de l’emblématique Alameda alors que des affrontements ont été déclenchés à l’initiative des carabineros; des canons à eau et à gaz on été utilisés contre les manifestants. Ceci a eu lieu lorsque le cortège est passé devant la façade sud de La Moneda
Les affrontements ont été récurrents dans d’autres endroits mais la marche a poursuivi sa progression jusqu’au cimetière général. A son entrée, il y a eu également des affrontements et des groupes de manifestants ont érigé des barricades.
La protestation a été convoquée par des partis de gauche, des organisations de jeunesse, des syndicats, des mouvements sociaux et des groupes de parents de victimes de la dictature.
Une demande répétée à cette occasion était la libération des prisonniers du soulèvement populaire, un pardon général pour ces personnes, autant que réparation à l’égard de plus d’un millier de détenus toujours disparus, entre autres.
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