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L’Amérique latine et la géopolitique étasunienne de l’après-11 septembre

Par Adriana Robreño

La Havane, 11 septembre (Prensa Latina) Après les attentats perpétrés aux États-Unis il y a 20 ans, l’Amérique latine est restée une zone d’intérêt pour Washington, mais après l’échec en Afghanistan les experts mettent en garde contre une exacerbation de son influence dans la région.

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, la Maison Blanche s’est concentrée sur la croisade antiterroriste au Moyen-Orient et, sans négliger son habituelle ingérence dans les pays d’Amérique latine, cela a pu influencer la réorganisation  de la gauche dans la région au début de siècle.

C’est l’avis de Jorge Hernández, chercheur au Centre d’études hémisphériques et américaines de l’Université de La Havane. Il estime  que « désormais l’attention reviendra peut-être avec plus d’intensité sur les nations de la région,  notamment  celles qui connaissent des mouvements de changement comme Cuba, le Venezuela et le Nicaragua ».

Selon Hernández, dans une interview à la télévision cubaine, « l’étiquette née du 11 septembre censée qualifier tout mouvement de terroriste est également appliquée à de nombreuses forces révolutionnaires ».

Dans ce sens, Cuba figure comme exemple car incluse dans la liste unilatérale des États parraineurs du terrorisme, alors qu’elle en est tout à fait victime.

« Les interventions humanitaires servant de prétexte pour masquer une agression militaire sont à l’ordre du jour, de sorte que la situation actuelle est très propice au déploiement de la guerre non conventionnelle dans Notre Amérique », a ajouté le chercheur.

Bien qu’elle soit immergée dans des conflits guerriers dans d’autres zones géographiques, l’Amérique latine n’est jamais devenue secondaire ou marginale pour les Etats-Unis.

« La doctrine Monroe est toujours présente, tout comme le principe de la Destinée Manifeste », a souligné l’expert faisant référence aux intérêts historiques de Washington dans ce qu’il considère comme sa « zone d’influence naturelle ».

Par exemple : les coups d’État et les actions de déstabilisation dans les pays de la région, soutenus par Washington au cours des 20 dernières années.

Bien que ces interventions ne portent pas la marque de celles du XXe siècle, où les marines étaient envoyées directement pour renverser un gouvernement et occuper un territoire, le Commandement Sud n’a pas cessé de patrouiller les côtes d’Amérique latine et des Caraïbes, d’après analyse du site Rebelión.

Sur ce point, le politologue argentin Atilio Borón est d’accord. Il affirme que le revers des forces militaires étasuniennes en Afghanistan entraînera une reconfiguration du système international.

jcc/rgh/avr

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