Port-au-Prince, 29 septembre (Prensa Latina) Des politiciens progressistes d’Haïti ont blâmé les États-Unis du fait de l’exode massif d’Haïtiens vers leur frontière. Les images de centaines de migrants traversant la jungle de Darien au Panama sont devenues populaires aujourd’hui.
Josué Mérilien, coordinateur de la plateforme Konbit (Working Together), a critiqué les politiques interventionnistes des États-Unis à l’égard du pays caribéen depuis son occupation en 1915, et a souligné qu’elles figuraient parmi des principales causes du problème.
« Les Etasuniens ont leurs part de responsabilité dans cette situation de chaos qui pousse les Haïtiens à fuir le pays », a déclaré Mérilien en annonçant des manifestations à partir de jeudi, contre l’insécurité et l’ingérence dans les affaires intérieures de la nation.
Les mobilisations dénonceront également le traitement inhumain infligé par les agents frontaliers nord- américains aux migrants, notamment ceux en provenance d’Haïti. Mérilien a invité la population à manifester devant l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince.
Malgré les expulsions massives ces derniers jours, des centaines d’émigrés haïtiens ont traversé le dangereux Darien Gap, une zone de jungle qui sépare le Panama de la Colombie, pour tenter d’atteindre la frontière sud des États-Unis.
La plupart d’entre eux se trouvent depuis plusieurs années dans des pays comme le Chili et le Brésil, mais la pandémie de Covid-19 a réduit leurs chances de trouver un emploi.
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