Washington, 30 septembre (Prensa Latina) La poursuite des politiques anti-haïtiennes par les administrations de Donald Trump et Joe Biden reflète une longue histoire d’hostilité bipartite envers les demandeurs d’asile et les migrants de ce pays, a averti aujourd’hui le journal Houston Chronicle.
Les images les plus récentes d’agents de la patrouille frontalière à cheval réprimant des haïtiens à Del Rio, au Texas, ont galvanisé la nation et suscité l’indignation, mais la violence et le racisme à leur encontre ne se sont jamais limités à ces faits, a indiqué le journal.
Le secrétaire du Département de la Sécurité nationale, Alejandro Mayorkas, bien qu’il se soit engagé à enquêter sur le comportement de certains individus de la patrouille frontalière, a refusé de reconnaître l’acte de violence beaucoup plus grave de l’administration Biden, qui a refusé de considérer les demandes d’asile et en expulsant près de 5000 haïtiens.
Dans un long article, l’auteur retrace un parcours historique depuis les années 1970 du siècle dernier quand un nombre croissant d’haïtiens fuyant la dictature de Jean-Claude Duvalier, soutenue par les États-Unis, commença à arriver dans le sud de la Floride.
Les fonctionnaires de l’administration de l’ancien président James Carter ont conçu le dénommé Programme Haïtien en 1978, qui permettait d’enfermer les nouveaux arrivants dans des prisons locales, de leur refusait l’autorisation de travailler et de, manière générale, de ne pas recevoir leurs demandes d’asile, a expliqué l’auteur.
Ce traitement, a commenté le journaliste, contrastait avec ‘l’accueil chaleureux que le gouvernement nord-américain a réservé aux demandeurs d’asile cubains à la peau plus claire’ qui arrivaient eux-aussi illégalement dans le pays.
Au début des années 1990, la campagne de la Maison Blanche d’exclusion des haïtiens et de refus d’asile a pris une tournure encore plus meurtrière, a-t-il indiqué.
En 1991, le président George H.W. Bush a adopté le programme d’interdiction établi par l’administration Reagan, a signalé l’auteur.
Pendant des décennies rien a changé pour les haïtiens et en tant que président Donald Trump a redoublé ces stratégies, a souligné le journaliste.
Quand la pandémie de Covid-19 s’est installée l’année dernière, le Républicain a utilisé l’urgence de santé publique comme prétexte pour refuser et maintenir à l’écart les étrangers indésirables, déployant le Titre 42, une loi qui permet l’exclusion et l’expulsion des migrants et des demandeurs d’asile sans leur permettre de présenter leur demande, a-t-il ajouté.
Bien que le gouvernement de Biden ait promis de rompre avec l’ère Trump en introduisant des politiques d’immigration ‘justes et humaines’, il a adopté les outils de son prédécesseur, y compris le Titre 42, a précisé la source.
C’est pourquoi, à moins que l’administration Biden abandonne sa campagne d’expulsion massive et reconnaisse son obligation de donner aux haïtiens des audiences d’asile justes, on se souviendra simplement de la longue et méprisable tradition de violence raciste et anti-haïtienne aux États-Unis, conclu le journaliste.
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