Ramallah, 12 octobre (Prensa Latina) L’Association palestinienne de football (PFA) a annoncé aujourd’hui l’annulation d’une réunion avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, suite à sa visite d’un nouveau musée israélien construit sur un ancien cimetière musulman à Jérusalem-Est.
Le titulaire de la Fédération internationale de football (FIFA) aurait dû rencontrer à Ramallah le chef de la PFA, Jibril Rajoub, mais ce dernier a décidé de suspendre le rendez-vous.
Nous regrettons la présence d’Infantino au soi-disant Musée de la Tolérance, un bâtiment construit sur le cimetière islamique de Mamillah à Jérusalem-Est, datant du XIe siècle, a dénoncé la PFA dans un communiqué.
Sa participation à un événement au sein de ce lieu est ‘un affront total aux valeurs de tolérance religieuse et de coexistence pacifique, toutes deux soutenues par les statuts de la FIFA’, a souligné le texte cité par l’agence de presse officielle Wafa.
Le document a révélé que la PFA a reçu jeudi dernier une lettre d’Infantino annonçant sa visite dans la région pour rencontrer des dirigeants israéliens et palestiniens.
« Tout en jugeant très positive cette lettre et en commençant les préparatifs, nous l’avons simultanément informé de l’importance de ne pas participer à des activités organisées par Israël dans le territoire palestinien occupé clairement défini par le droit international, y compris Jérusalem-Est », a souligné la PFA.
« Au cours des préparatifs, la PFA a été informée que le président de la FIFA, invité par des défenseurs notoires des violations du droit international et de la négation des droits inaliénables des Palestiniens, a participé à l’inauguration du dénommé Musée de la Tolérance », note le document.
Face à cette situation, Rajoub a écrit à Infantino pour l’avertir que sa visite au sein de cette installation sera vue par de nombreux membres de la FIFA comme une politisation du football.
« La PFA espérait que le voyage d’Infantino apporterait de l’espoir aux footballeurs palestiniens, qui vivent sous l’occupation israélienne, mais pas son soutien aux groupes évangéliques et sionistes qui prônent la négation de nos droits », a souligné l’entité.
Le communiqué a qualifié le fait d’un coup intolérable, puisque ce bâtiment a été construit illégalement sur des terrains confisqués du cimetière islamique historique de Mamillah, un lieu déclaré site historique par le Conseil suprême musulman en 1927 et site d’antiquités par le Mandat britannique de la Palestine en 1944.
La PFA rappelle que les tombes de milliers de Palestiniens, d’Arabes et de musulmans ont été profanées pour la construction de l’ouvrage.
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