La Havane, 12 octobre (Prensa Latina) Le gouvernement municipal de La Vieille Havane, dans cette capitale, a refusé aujourd’hui l’autorisation d’une marche, considérant ses promoteurs comme liés à des organisations subversives et leurs intentions comme une provocation illégale.
Le chef du Conseil de l’administration de cette municipalité de La Havane, Alexis Acosta, a ainsi répondu à la sollicitation afin de réaliser une manifestation contre-révolutionnaire initialement convoquée pour le 20 novembre.
La légitimité n’est pas reconnue dans les raisons invoquées pour la marche. Les promoteurs et leurs projections publiques, ainsi que les liens de certains avec des organisations subversives ou des agences financées par le gouvernement nord-américain, démontrent l’intention manifeste de promouvoir un changement de système politique à Cuba, a-t-il déclaré.
Il souscrit au fait que l’article 56 de la Constitution prévoit, parmi les conditions d’exercice du droit à la manifestation, la licéité et le respect de l’ordre public et le respect des dispositions de la loi.
‘Cela réaffirme que la marche annoncée, dont le schéma organisationnel est conçu simultanément pour d’autres territoires du pays, constitue une provocation dans le cadre de la stratégie de ‘changement de régime’ pour Cuba, testée dans d’autres pays’, a manifesté Acosta.
Il a ajouté qu’à peine annoncée, la marche a reçu le soutien public de législateurs nord-américains, d’opérateurs politiques et de médias qui encouragent des actions contre le peuple cubain, tentent de déstabiliser le pays et appellent à une intervention militaire.
L’article 45 de la Constitution cubaine dispose que ‘l’exercice des droits des personnes n’est limité que par les droits d’autrui, le bien-être général, le respect de l’ordre public, de la Constitution et des lois’, indique le document du gouvernement municipal de La Vieille Havane.
Il précise que la Constitution elle-même, dans son article Quatre, définit que le système socialiste est irrévocable, c’est pourquoi toute action intentée à son encontre est illicite.
Le maire Alexis Acosta souligne que la constitution en vigueur a été largement débattue et approuvée par référendum par 86,85 % des électeurs,
Il s’avère, a-t-il soutenu, qu’une majorité écrasante a choisi de manière souveraine et libre le système socialiste, son irrévocabilité et le droit de lutter par tous les moyens contre quiconque tenterait de renverser l’ordre politique, social et économique établi, a jouté Acosta.
Puis il a conclu qu’ « il est évident que, bien qu’un droit constitutionnel soit invoqué, il ne peut s’exercer contre les autres droits, garanties et postulats essentiels de la propre Constitution, ce qui détermine le caractère illicite de la marche ».
Aujourd’hui, des réponses similaires à des sollicitudes du même type ont notamment été publiées par les gouvernements des municipalités de Consolación del Sur, Cienfuegos, Santa Clara, Nuevitas, Holguín et Guantanamo, condamnant tout acte visant à déstabiliser l’ordre intérieur du pays.
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