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Le président chilien mis en accusation en raison de « Papiers Pandora »

Santiago du Chili, 13 octobre (Prensa Latina) Les députés de l’opposition ont déposé aujourd’hui une accusation constitutionnelle contre le président chilien Sebastián Piñera pour ses liens avec la vente d’un projet minier dans un paradis fiscal révélée par les Papiers Pandora. 

Le document en deux parties soumis à la Chambre des députés accuse le président de violer ouvertement la Constitution en ce qui concerne le principe de probité et de compromettre l’honneur de la nation.

Selon des documents divulgués par le Consortium international des journalistes de recherche, en 2010, alors que Piñera était dans son premier mandat, lui et sa famille ont vendu des parts de la société minière Dominga à un ami pour 152 millions de dollars, dont 138 millions ont été négociés dans le paradis fiscal des îles Vierges britanniques.

Le paiement devait être effectué en trois versements, le dernier étant subordonné à la non-satisfaction des demandes des défenseurs de la nature visant à déclarer la zone comme protégée sur le plan environnemental.

La corruption de Piñera déstabilise et endommage la démocratie. « Nous devons mettre fin à l’impunité de ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique », a écrit sur son compte Twitter le législateur du Parti communiste Daniel Núñez, l’un des signataires de la motion.

De son côté, Tomas Hirsch d’Acción Humanista, a assuré qu’ils avaient  les votes des bancs de l’opposition pour approuver l’accusation et espère que ceux du parti au pouvoir la soutiendront lorsqu’ils étudieront le contexte de manière sérieuse et responsable.

Cette enquête s’applique aux autorités accusées d’avoir commis un délit qui justifie leur révocation ou leur déchéance d’un poste ou de toute autre fonction publique. Pour être adoptée, elle requiert 78 voix à la Chambre basse et deux tiers au Sénat.

Les législateurs espèrent que celle-ci pourra être examinée avant le 21 novembre, date du premier tour des élections présidentielles et législatives.

Outre la possibilité d’une destitution, M. Piñera a été accusé par le parquet d’infractions fiscales et de corruption dans la vente et l’achat de la société minière.

jcc/acl/car

 

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