Lima, 20 octobre (Prensa Latina) La révélation d’un complot d’entreprises contre le gouvernement a rejoint aujourd’hui une polémique loi approuvée par l’opposition parlementaire et dénoncée par certains comme une étape clé pour tenter de destituer le président du Pérou, Pedro Castillo.
La conjuration a été découverte par le portail journalistique El Foco, qui a publié des dialogues sur Internet du groupe des entrepreneurs qui coordonnent des actions pour déstabiliser l’exécutif jusqu’à sa chute.
La conspiration a été rendue publique presque en même temps que la majorité d’opposition au Congrès de la République a ratifié une loi qui réduit au minimum la possibilité constitutionnelle du président de dissoudre l’organe législatif en guise d’action défensive face à son obstructionnisme.
Les conjurés, a ajouté le rapport, ont convenu, dans le but de ‘sortir le communisme du gouvernement’, de financer une grève des corporations de transport, qui selon eux commencerait le 8 novembre et paralyserait le pays.
Parmi les participants à la conspiration, El Foco a identifié le président de la Société Nationale des Industries (SNI), Ricardo Márquez; José Luis Silva, ancien ministre du gouvernement néolibéral d’Alan Garcia (2006-11); Magali Simon et Bruno Alecchi, titulaire de la commission des transports de la SIN.
Márquez a eu plusieurs contacts avec le mandataire et a voyagé le mois dernier au sein d’une mission d’affaires parallèle à la visite du président Castillo aux États-Unis et a ensuite commenté que le mandataire « a lancé un message attrayant pour attirer des investissements étrangers ».
Face à cette révélation, le SIN a publié un communiqué dans lequel elle a soutenu que les déclarations personnelles de ses membres ‘n’engagent pas l’institution’ et a nié participer à des actions politiques déstabilisatrices et, au contraire, maintenir un dialogue franc avec l’exécutif.
Le rapport journalistique indique que l’entrepreneur Silva, dirigeant d’une corporation gastronomique, a manifesté dans ces dialogues sur Internet vouloir ‘sauver la démocratie’ et ‘renverser le communisme’.
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