Buenos Aires, 15 novembre (Prensa Latina) Le président argentin, Alberto Fernández, a déclaré hier que lui et son administration continueront à gouverner pour tous et redoubleront d’efforts pour répondre aux priorités et résoudre les problèmes réels de la vie quotidienne pour le redressement du pays.
Dans une allocution télévisée après avoir pris connaissance des résultats des élections législatives, lors desquelles l’alliance d’opposition Ensemble pour le Changement est sortie gagnante dans plusieurs provinces, le mandataire a signifié qu’il entamait la deuxième étape de son mandat et en terminait une très dure, marquée par deux crises.
L’une, a-t-il déclaré, l’économie héritée du gouvernement précédent et dont les défis restent énormes, l’autre la crise sanitaire (en raison de la pandémie de Covid-19). Aujourd’hui commence la deuxième partie de notre gouvernement et je sais bien que les Argentins ont besoin d’un horizon, nous avons droit à l’espoir, a-t-il manifesté.
Fernández a souligné qu’ils continueront à avancer sur la voie entreprise, en signalant qu’une nouvelle étape s’ouvre pour la nation, un avenir dont la construction ait comme axes la reprise économique, la réduction de l’inflation et la création d’emplois dans le cadre d’un dialogue constructif.
D’autre part, il a souligné la nécessité de donner la priorité aux accords nationaux et « si nous voulons résoudre les défis, nous avons besoin que les grandes majorités génèrent le consensus ».
À ce propos, il a appelé à une opposition responsable, ouverte au dialogue, patriotique, et à une relation fructueuse entre l’exécutif et le Congrès dans l’intérêt général du pays.
« Il est temps de résoudre le problème de la dette envers le Fonds monétaire international, prise par le gouvernement qui m’a précédé, c’est le plus grand obstacle auquel nous sommes confrontés pour continuer sur la voie du redressement économique et de la construction d’un pays plus juste », a-t-il insisté.
À ceux qui disent que le problème avec le FMI peut être résolu en cinq minutes, je dis que négocier n’est pas obéir. Par ajustement, on ne parvient même pas à ordonner les comptes publics, pour parvenir à un accord soutenable avec le FMI, nous devons lever les incertitudes qui entraînent des dettes insoutenables, et le faire en préservant les conditions qui nous permettent de suivre la voie de la reprise, a-t-il déclaré.
Fernández a annoncé qu’au cours de la première semaine de décembre, il enverra au Congrès un projet de loi qui explicite le programme économique pluriannuel pour le développement durable, lequel tiendra compte des meilleures ententes que le gouvernement aura eues avec le FMI lors des négociations, sans renoncer aux principes de croissance économique et d’inclusion sociale.
Nous avons fait des erreurs, mon devoir est d’en tirer les leçons, a-t-il déclaré à la fin de son intervention, dans laquelle il a réaffirmé que, dans cette nouvelle étape, il honorera l’engagement électoral pris en décembre 2019.
Je crois profondément en l’Argentine, le pessimisme est contagieux, mais heureusement l’espoir l’est aussi, a-t-il conclu.
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