Moscou, 16 novembre (Prensa Latina) Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé mardi le chef de l’Union européenne (UE) d’appliquer deux poids, deux mesures dans la situation des migrants à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.
« La Pologne est indignée et l’administration de Bruxelles applique deux poids et deux mesures de manière si brutale et nue qu’elle ne peut manquer de comprendre qu’elle se met dans une position très inconfortable », a déclaré le fonctionnaire cité par l’agence de presse TASS.
Le ministre des affaires étrangères a qualifié d’inacceptable l’utilisation par les forces polonaises de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de tirs sur la tête des émigrés partant pour le Belarus.
M. Lavrov a dénoncé ces actions comme « violant toutes les normes imaginables du droit humanitaire international et d’autres accords de la communauté mondiale ».
Selon le chef de l’État, Varsovie empêche que ces actions soient rendues publiques, tandis que les correspondants de CNN, de la BBC et d’autres médias travaillent du côté biélorusse de la frontière sans même comprendre pourquoi ils ne sont pas autorisés à entrer du côté polonais.
Il s’est plaint que les autorités polonaises cachent leurs actions non seulement aux médias, mais aussi au bloc européen qui dispose d’une agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et d’un bureau d’aide aux demandeurs d’asile.
« Selon mes informations, ils aimeraient visiter la frontière du côté polonais, mais ils ne sont pas autorisés à y envoyer leurs experts, de sorte qu’ils ne peuvent pas se faire une idée objective, qu’ils ne peuvent pas faire de recommandations à Bruxelles », a-t-il souligné.
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que Moscou exigera de Varsovie de mettre immédiatement fin au traitement arbitraire des journalistes de la chaîne de télévision RT France détenus à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.
Il a indiqué que les correspondants des médias russes ont été arrêtés, emmenés quelque part, inculpés et condamnés à des amendes.
jcc/mgt/mml