Mexique, 24 novembre (Prensa Latina) Suite à la forte pression exercée par les sans-papiers de Tapachula le gouvernement mexicain prépare un décret qui permettrait aux Haïtiens en situation irrégulière d’obtenir une alternative migratoire.
Des sources de la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés ont indiqué que « les Haïtiens ne viennent pas dans ce pays pour des raisons de persécution ou de violence généralisée, mais pour des raisons économiques », ce qui les place en dehors de la définition du refuge et complique leur situation.
Le chef de cette commission, Andrés Ramírez, a expliqué qu’en raison des conditions en Haïti il serait inhumain de les renvoyer car ils ne sont pas considérés comme des réfugiés.
Il a fait ces déclarations à l’occasion d’une visite du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, à Tijuana, où des centaines d’Haïtiens attendent également de passer aux États-Unis.
Il a révélé que lors d’une réunion avec M. Grandi au ministère de l’Intérieur, le sous-secrétaire Alejandro Encinas a déclaré qu’un décret sera bientôt élaboré pour établir et définir clairement ces alternatives migratoires.
Ces personnes ne devront pas nécessairement s’adresser à la commission des réfugiés, mais au gouvernement, afin de ne pas placer l’institution dans une situation d’effondrement comme c’est le cas aujourd’hui.
En 2016, des milliers d’Haïtiens ont émigré vers les États-Unis et le Mexique, où ils ont séjourné « avec une carte de visiteur pour des raisons humanitaires leur permettant d’accéder à l’emploi et aux services publics ».
Par ailleurs, l’Institut national des migrations a annoncé que les membres de la caravane qui a quitté Tapachula le 18 ont décidé de suspendre leur marche et de désintégrer la caravane lors de son passage dans la municipalité de Mapastepec.
Ils seront transférés à Puebla, Querétaro, Hidalgo, Estado de México, Michoacán, Guerrero, Colima, Jalisco et Guanajuato (aux sièges de León et San Miguel de Allende), où ils recevront une carte de visiteur pour raisons humanitaires, a indiqué l’agence dans un communiqué.
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