Washington, 8 janvier (Prensa Latina) La situation créée au Kazakhstan tente de saper la position internationale de la Russie dans les pourparlers avec les États-Unis sur le panorama général de la sécurité et de la paix en Europe, a estimé aujourd’hui le site www.Strategic-culture.org.
Cette opinion est exprimée à quelques heures de la rencontre de lundi entre des délégations de la Russie et des États-Unis qui tiendront une session extraordinaire du Dialogue de stabilité stratégique bilatéral, dans un contexte de tension entre Moscou et Washington sur la situation en Ukraine et avec un nouveau foyer possible de confrontation à propos de la crise au Kazakhstan.
Les événements ont une similitude infaillible avec les opérations de changement de régime parrainées par Washington qui ont eu lieu dans d’autres nations et cela soulève inévitablement des questions, a souligné Strategic Culture Foundation.
Les responsables russes prévoient de rencontrer leurs homologues nord-américains et de l’OTAN dans quelques jours pour discuter de propositions de sécurité de grande envergure dans le cadre de négociations géopolitiques sans précédent.
Le président Kazakh Kassym-Jomart Tokayev a accusé des « bandes terroristes entrainées à l’étranger » d’être responsables des troubles dramatiques dans l’ancienne république soviétique, a affirmé la publication.
Il semble que les événements de cette semaine au Kazakhstan, estime ce média, visent à distraire Moscou ou, pire encore, à saper la position internationale de la Russie.
Moscou a présenté il y a trois semaines des propositions clés en matière de sécurité pour réduire les tensions croissantes avec les États-Unis et leurs alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) au sujet de l’Ukraine, thème qui doit être au centre des discussions entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine.
La réunion de lundi à Genève sera suivie d’autres réunions similaires entre les responsables russes et de l’OTAN.
Strategic Culture a signalé que Washington et ses alliés de l’OTAN ont été surpris par la détermination de Moscou à tracer une ligne inviolable pendant des années d’expansion militaire vers les frontières de la Russie, ce qui a précipité les dernières tensions provoquées par l’Ukraine.
La gravité de la position de Moscou, a ajouté la publication, semble avoir été enregistrée par les alliés occidentaux, qui ont rapidement programmé des discussions sur la sécurité pour la semaine prochaine.
Le média a attiré l’attention sur le fait que les événements en territoire kazakh présentent une similitude indéniable avec les opérations de changement de régime parrainées par les États-Unis qui ont eu lieu dans d’autres pays, notamment en Ukraine, en Syrie et en Biélorussie.
De manière révélatrice, la Maison Blanche a immédiatement nié son implication avant que cette possibilité ne soit publiquement suggérée, a indiqué le site internet.
Les observateurs les plus habiles ont souligné que la Rand Corporation, liée à la CIA, avait déjà soutenu ce type de troubles au Kazakhstan comme moyen de détourner Moscou des craintes sur la sécurité régionale.
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