La Paz, 16 janvier (Prensa Latina) La justice bolivienne a approuvé le procès de 10 anciens hauts fonctionnaires concernant le coup d’État de 2019, bien que des personnalités locales estiment que d’autres coupables, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ne sont toujours pas sur le banc des accusés.
Lorsque la procédure, qui a commencé le 12 janvier dernier, jugera le groupe d’accusés, avec à sa tête l’ex-présidente Jeanine Áñez, les personnes compétentes n’auront devant elles que des visages visibles d’un crime national dévastateur, notamment organisé depuis les États-Unis.
Parmi ceux qui pointent du doigt Washington, il y a l’ancien président Evo Morales, la principale cible de ce coup d’État, qui a annoncé publiquement de nouvelles preuves de la participation des États-Unis.
L’actuel leader du Mouvement Vers le Socialisme a publié sur le réseau social Twitter les preuves du rôle des États-Unis dans l’action anticonstitutionnelle qui l’a renversé le 10 novembre 2019.
Morales a demandé à la Maison Blanche de confirmer ou de nier si une photo montrant Bruce Williamson, alors chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis sur place, et Marco Aurelio Julio, ancien vice-ministre de la communication du gouvernement de facto, « a été prise lors de l’auto-proclamation d’Áñez au Parlement ».
L’ancien mandataire a ajouté d’autres preuves de la responsabilité de Washington, des événements « qui ont causé la mort de 38 frères indigènes, des persécutions, des tortures et des exécutions extrajudiciaires ».
Selon diverses sources, outre les 10 accusés dans l’affaire du coup d’État II, dont plusieurs commandants de l’armée et de la police, d’autres putschistes notoires, comme l’ancien ministre Arturo Murillo et l’homme politique de droite Luis Fernando Camacho, auraient dû comparaître lors de ce procès.
L’ancien militaire est poursuivi depuis mai dernier aux États-Unis pour blanchiment d’argent et corruption, et l’actuel gouverneur du département de Santa Cruz reste impuni, malgré la volonté officielle de le poursuivre.
Un procès jugera, le moment venu, les deux protagonistes insaisissables du coup d’État. Et d’autres encore, comme ceux dénoncés le 12 janvier par l’ex-députée Lidia Patty et son avocat Marcelo Valdés.
peo/ (Extrait de l’ hebdomadaire Orbe de Prensa Latina)